Apprentissage : assurer une meilleure régulation du marché – Centre Inffo

Illustration générée par intelligence artificielle

La loi de 2018 a radicalement transformé le paysage de l’apprentissage en France, favorisant l’accès à cette voie de formation pour les jeunes. En 2023, 8,6% des 16-29 ans étaient engagés dans une formation par apprentissage, un chiffre révélateur du succès quantitatif obtenu grâce à cette législation. Cependant, les acteurs du secteur soulignent la nécessité d’une régulation accrue afin de garantir la qualité des formations dispensées, un enjeu vital pour l’avenir de l’apprentissage en France.

Au cœur des discussions sur la qualité de l’apprentissage, le secteur de la coiffure illustre parfaitement les changements induits par cette loi. Lors des assises de l’apprentissage, Christophe Dore, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure, a rappelé que le secteur avait souffert d’une forte baisse du nombre d’apprentis dans les années 2010, suite à la réduction des aides. Grâce à la loi de 2018, il est aujourd’hui possible de constater une reprise significative : près de 20% des professionnels en coiffure sont désormais des apprentis, représentant environ 23 000 personnes.

Christophe Dore appelle à une régulation plus stricte pour garantir la qualité des formations offertes aux apprentis.

Pourtant, malgré cette croissance quantitative, de nombreux acteurs du secteur estiment qu’il est temps d’instaurer un nouveau cadre qui garantisse non seulement l’accès, mais aussi la qualité de la formation. Les préoccupations se multiplient autour de la uniformité des pratiques et des standards de formation, qui varient fortement d’un centre à l’autre. Une telle situation soulève des interrogations sur l’efficacité à long terme du modèle d’apprentissage si des mesures ne sont pas mises en place pour assurer une plus grande homogénéité des parcours proposés.

Les experts s’accordent à dire que ce n’est qu’en instaurant un cadre réglementaire solide que l’on pourra véritablement assurer la professionnalisation des futurs apprentis. Cela pourrait passer par des certifications plus rigoureuses, des inspections régulières des établissements et un accompagnement renforcé des jeunes dans leur parcours. À la croisée des chemins, l’apprentissage doit évoluer pour répondre aux attentes du marché tout en garantissant la réussite des jeunes qui s’y engagent.

En conclusion, si la loi de 2018 a réussi à inscrire l’apprentissage comme une voie de formation prisée par de nombreux jeunes, il devient urgent de s’assurer que la qualité de cette formation soit à la hauteur des attentes. Les acteurs du secteur, tels que Christophe Dore, appellent à des mesures qui permettront de sécuriser les parcours d’apprentissage, garantissant ainsi une meilleure intégration des jeunes dans le monde professionnel.

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