A l’occasion de l’anniversaire des 40 ans des statuts de la FPE (Fonction Publique d’Etat) et de la FPT (Fonction Publique Territoriale), Anicet Le Pors, souvent reconnu comme “le père du statut”, revient sur leur genèse et les divers changements introduits au fil du temps, et ce malgré les objectifs initiaux.
Dans ses réflexions, Le Pors se pose la question des raisons pour lesquelles la FPT était autrefois considérée comme le “maillon faible de l’édifice” du statut général de la fonction publique. En effet, comme rappelé par Le Pors, lors de l’Assemblée Nationale du 27 Juillet 1981 où il a pris la parole, la vision était claire : il ne pouvait exister qu’un seul système de fonction publique en France.
Avec le temps, l’hétérogénéité qui a été introduite dans la fonction publique nuit à la mobilité des agents. Aux origines, seul l’Etat avait des fonctionnaires et leurs garanties étaient supérieures à celles des autres agents. Cette différenciation a fini par créer une divergence entre les divers corps de la fonction, questionnant ainsi le principe initial d’équité.
“L’hétérogénéité introduite dans la fonction publique a rendu difficile la mobilité des agents, remettant ainsi en question le principe initial d’équité entre les différents corps de la fonction publique.”
Le désir de retour à une vision unitaire de la fonction publique est présent. Cela impliquerait la mise en place de politiques harmonisées en matière de gestion des fonctionnaires, ainsi qu’un assouplissement des règles de mobilité. L’évolution de la fonction publique est à suivre, mais la voix d’Anicet Le Pors résonne comme un rappel à l’objectif premier de cette institution : le service de l’Etat et de ses citoyens.