Amazon, Goldman Sachs, Microsoft… Ces grosses boîtes qui ont déjà commencé à licencier à cause de l’intelligence artificielle

Illustration générée par intelligence artificielle

Au cœur des débats économiques contemporains, l’intelligence artificielle (IA) incarne à la fois un espoir de productivité élevée et une source d’inquiétude concernant la suppression d’emplois. De nombreuses entreprises se lancent dans des plans de licenciements en mettant en avant l’automatisation par l’IA comme élément clé de leur stratégie. Dans un contexte où l’efficacité et la réduction des coûts sont primordiales pour financeraient les investissements numériques, certaines grandes firmes n’hésitent plus à prendre des mesures drastiques pour adapter leurs effectifs.

Yann Ferguson, sociologue spécialiste de l’emploi et de l’IA, souligne que les études estiment qu’un métier sur deux pourrait être profondément transformé par l’arrivée de cette technologie, tandis qu’un emploi sur dix pourrait être largement réduit. Mais, selon lui, la véritable question réside non seulement dans le volume d’emplois menacés, mais aussi dans la rapidité à laquelle ces changements pourraient survenir. “Si 30% des métiers disparaissent sur 30 ans, on peut adapter les formations… Si cela se passe en 3 ans, c’est beaucoup plus compliqué”, déclare-t-il.

Les grandes entreprises hésitent entre saisir les opportunités de l’IA et faire face à un bouleversement de l’emploi.

Parmi les exemples frappants, Amazon a annoncé la suppression de 14.000 postes, le patron Andy Jassy prévenant que l’introduction de l’IA allait “réduire nos effectifs de bureaux”. Ces licenciements viennent s’ajouter à un tableau plus vaste, où la firme envisage jusqu’à 30.000 départs pour compenser les investissements coûteux dans de nouvelles technologies.

De son côté, Accenture a éliminé 12.000 postes en raison de l’incapacité de certains employés à s’adapter à l’IA. Julie Sweet, la PDG, a précisé que les travailleurs qui ne maîtrisent pas ces nouvelles compétences seront également mis à l’écart. Goldman Sachs, quant à elle, a réitéré ses projets de réduction limitée des effectifs en vantant les gains d’efficacité apportés par l’IA. La banque reconnaît néanmoins qu’il s’agit d’un processus en évolution, dont les bénéfices doivent être intégrés dans leur stratégie opérationnelle.

D’autres géants comme Microsoft et Nestlé ne font pas exception. Microsoft a prévu de licencier un total de 9.000 postes dans le cadre d’une réorganisation qui coïncide avec une innovation technologique marquante : 20 à 30% de son code serait désormais généré par l’IA. Nestlé a également annoncé la suppression de 16.000 postes, des craintes planant sur le fait que l’IA pourrait contribuer à cette restructuration, comme le souligne un représentant syndical.

Ces développements illustrent un paradoxe : alors que l’IA est perçue comme un levier de croissance économique, elle soulève également des défis majeurs en matière d’emploi. Les entreprises doivent naviguer entre ces opportunités et les potentiels bouleversements afin de redéfinir leur position sur le marché du travail dans un environnement en constante évolution.

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