La question de l’Action de formation en situation de travail (Afest) et de son équivalent à l’international est au cœur des préoccupations des experts en formation. Récemment, lors d’une Master Class organisée par Centre Inffo, Vincent Joseph, consultant en projets européens et internationaux, a clarifié la situation. Selon lui, bien que de nombreux pays européens possèdent des dispositifs de formation « on the job », l’architecture française et son encadrement légal en font une spécificité difficilement comparable à l’étranger.
En France, l’Afest se distingue par son cadre normatif rigoureux, qui met l’accent sur la réflexivité et l’analyse systématique des situations de travail. Ces éléments sont cruciaux dans le processus de formation, car ils permettent non seulement d’acquérir des compétences techniques, mais aussi de réfléchir sur l’expérience vécue et d’améliorer les pratiques professionnelles.
En résumé, l’Afest est une approche unique qui ne trouve pas d’équivalent formel à l’étranger.
Nos voisins européens abordent la formation en entreprise sous d’autres formes. Par exemple, en Belgique, le dispositif se concentre sur la formation professionnelle individuelle en entreprise, principalement à destination des demandeurs d’emploi. Cette approche se rapproche de la préparation opérationnelle à l’emploi (POE) en France, mais sans les mêmes exigences de réflexivité et de didactisation des situations de travail.
Il est donc évident que l’Afest, dans sa conception et sa mise en œuvre, reste une spécificité française. Si d’autres pays adoptent des pratiques similaires, le cadre réglementaire et la pédagogie qui entourent l’Afest font toute la différence. Cette particularité souligne l’importance de la formation sur le lieu de travail, tout en mettant en avant les valeurs et les besoins spécifiques du marché du travail français.
En conclusion, l’Afest représente un modèle structuré et réfléchi de la formation en situation de travail, unique en son genre. Son étude peut offrir aux autres pays l’opportunité de s’inspirer de ses méthodes tout en tenant compte de leur propre contexte national.