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La recommandation « Upskilling pathways : new opportunities for adults » du Conseil européen, adoptée en 2016, visait à offrir un cadre stratégique pour aider les adultes moins qualifiés à se réinsérer dans le monde du travail grâce à des formations adaptées. Dans une étude récente publiée par le Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), il apparaît que cette recommandation n’a été que partiellement mise en œuvre en France, notamment dans trois régions : Bourgogne Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nouvelle-Aquitaine.
Selon le rapport, la mise en œuvre de cette initiative au niveau régional révèle des lacunes significatives. La vision large promue par l’Union européenne, qui favorise des parcours individualisés et adaptatifs pour les apprenants, se heurte à des contraintes locales. En effet, les objectifs d’employabilité et la lutte contre les pénuries de main-d’œuvre semblent prendre le pas sur l’approche personnalisée recommandée. Cela soulève des questions sur l’efficacité des mesures adoptées et leur adéquation avec les besoins des individus concernés.
La mise en œuvre des parcours de formation pour les adultes moins qualifiés en France présente des compromis entre les priorités locales et les aspirations individuelles.
Les résultats de l’étude montrent que les programmes de formation souvent privilégient des formations courtes et orientées vers une insertion rapide sur le marché du travail, au détriment des parcours de formation plus longs qui pourraient mieux répondre aux besoins d’apprentissage des adultes. Les acteurs de terrain, tels que les responsables de la formation professionnelle, sont donc confrontés à un dilemme : comment concilier les exigences du marché de l’emploi avec une approche centrée sur l’apprenant ?
Les régions étudiées ont mis en place différentes initiatives, mais celles-ci manquent généralement de coordination et d’une vision à long terme. Cela illustre la nécessité d’une meilleure synergie entre les autorités régionales, les entreprises et les structures de formation pour créer des parcours d’apprentissage réellement adaptés aux besoins des adultes peu qualifiés. La ratification de la recommandation européenne pourrait ainsi servir de catalyseur pour repenser les stratégies locales de formation.
En conclusion, bien que la recommandation « Upskilling pathways » détienne le potentiel de favoriser l’employabilité des adultes non qualifiés, sa mise en œuvre en France nécessite une réflexion profonde sur les priorités qui guident l’action publique. Les décideurs doivent s’interroger sur les moyens de traduire cette vision européenne en actions concrètes qui prennent en compte la diversité des parcours et des besoins individuels. Une véritable volonté politique est essentielle pour que les bénéficiaires de ces dispositifs puissent réellement profiter des opportunités qu’ils méritent.
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