Abandon de poste : ce qu’il faut savoir en 2024

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L’abandon de poste n’est jamais une situation confortable, pour l’employeur comme pour le collaborateur. En 2024, l’abandon de poste demeure une problématique majeure en droit du travail. Ce phénomène se caractérise par l’absence injustifiée et prolongée d’un salarié de son lieu de travail, sans accord préalable de l’employeur. Tout type de contrat de travail peut être concerné par un abandon de poste, qu’il s’agisse d’un CDI, d’un CDD ou même durant une période d’essai.

Les conséquences de l’abandon de poste sont significatives. Le salaire du travailleur est suspendu car le contrat de travail reste en vigueur sans être formellement rompu. Ceci empêche également l’obtention d’un autre emploi pendant cette période. Sans rupture officielle du contrat, le salarié ne peut prétendre aux allocations chômage, risquant ainsi de se retrouver sans revenus. Une étape clé est la mise en demeure de reprendre le travail. Si le salarié persiste dans son absence sans justifications valables, il peut être présumé avoir démissionné, ou l’employeur peut choisir de licencier pour abandon de poste.

“En 2024, un abandon de poste peut être considéré comme une démission présumée suite à une évolution notable du droit du travail français.”

En effet, depuis 2023, une évolution notable du droit du travail français permet de présumer la démission d’un salarié suite à un abandon de poste. Pour que cette présomption soit effective, l’employeur doit envoyer une mise en demeure au salarié, lui donnant un délai minimal de 15 jours pour justifier son absence et reprendre son poste. Le salarié a le droit de contester cette présomption devant le conseil des prud’hommes, lequel peut renverser la présomption si des justifications légitimes sont avancées.

Toujours suite au décret du 17 avril 2023, un abandon de poste est généralement assimilé à une démission non-légitime, ce qui implique d’importantes répercussions pour le salarié, notamment l’inéligibilité aux allocations chômage. Désormais, un salarié qui abandonne son poste sans justification légitime ne peut prétendre à l’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE). Toutefois, si le salarié parvient à prouver que la démission était imputable à l’employeur, ou si des motifs légitimes de démission sont reconnus, le droit aux allocations chômage peut être rétabli.

En définitive, malgré les changements notables survenus dans le droit du travail, l’abandon de poste reste une situation délicate, lourde de conséquences pour le salarié. Il convient donc de bien réfléchir avant d’envisager une telle démarche.

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