Les acteurs du monde de l’emploi se sont réunis lors d’un séminaire au ministère de l’économie pour échanger sur les pistes d’évolution envisageables pour les formations en apprentissage. Face à un contexte marqué par l’excès de dépenses, plusieurs mesures ont été évoquées pour améliorer la gestion et le pilotage des centres de formation d’apprentis (CFA).
L’économiste Pierre Cahuc a notamment évoqué la fin progressive de la prime exceptionnelle. Conçue comme une mesure d’urgence, cette prime a “vocation à rester exceptionnelle”, rappelle ce dernier. Ainsi, elle devrait peu à peu disparaître, ce qui suscite des interrogations quant à l’impact d’une telle mesure sur l’apprentissage.
Le second grand point de discussion concerne la gratuité des frais d’inscription. Actuellement obligatoire dans le cas de l’apprentissage, cette disposition semble favoriser en premier lieu les étudiants des grandes écoles, dont les parents ont des revenus élevés et paieraient davantage de frais d’inscription en l’absence de cette gratuité. Une situation qui crée “un effet anti-redistributif”, selon Pierre Cahuc.
“Fin de la prime exceptionnelle et questionnement autour de la gratuité des frais d’inscription: les pistes d’amélioration envisagées pour l’apprentissage visent à renforcer son efficience face aux contraintes budgétaires.”
Les outils de pilotage et de contrôle des CFA ont également été identifiés comme des leviers d’amélioration. Le but serait de leur offrir plus de moyens pour accompagner efficacement les apprentis et mettre en place une formation véritablement adaptée à la réalité du marché de l’emploi.
Des pistes d’évolution sont donc en cours de discussion, montrant une volonté d’efficience et de rééquilibrage dans le secteur de l’apprentissage. De prochaines réunions seront nécessaires pour débattre de ces propositions et envisager leur mise en œuvre.