Une nouvelle initiative du secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) vise à faciliter l’évaluation a priori du risque amiante par les entreprises. La campagne de mesurage sur chantiers, baptisée CARTO Amiante, a été lancée à la demande du comité national de l’OPPBTP, en collaboration avec les 4 organisations professionnelles du BTP (CAPEB, FFB, FNTP et SCOP BTP). Le projet est financé par l’OPPBTP et est mené en partenariat avec la DGT et la branche AT/MP, représentée par l’INRS, dans le cadre de la refonte réglementaire de 2012.
Ce projet a pour principaux objectifs d’établir un protocole de mesurage adapté aux interventions de courtes durées, à faibles ou forts empoussièrements. Il vise également à fournir aux entreprises une cartographie des empoussièrements constatés, qui constituera une véritable base de données de référence. Par ailleurs, il entend accompagner les entreprises, en particulier les PME/TPE, et leurs salariés, ainsi que les donneurs d’ordres, par des conseils appropriés en matière de protection collective et individuelle établis sur la base de résultats reconnus.
“Désormais une réelle dynamique est lancée. Face à l’importante progression du nombre de candidatures d’entreprises, la DGT, la branche AT/MP de la Sécurité sociale et l’OPPBTP ont décidé de pérenniser le projet CARTO Amiante.”
Un rapport dévoilant la démarche, ses premiers résultats et les préconisations liées vient de paraître. Il se base sur près de 283 mesures d’empoussièrement réalisées sur différents chantiers et l’analyse de 6 situations de travail. Les conclusions sont très positives et encouragent la poursuite du projet. On observe notamment des niveaux d’empoussièrement très faibles, la mise en œuvre de processus de travail maîtrisés et une mobilisation sans précédent des entreprises du BTP et des donneurs d’ordre.
Le projet CARTO Amiante doit donc être pérennisé et élargi à de nouvelles situations de travail pour encore enrichir la base de données existante. Selon Isabelle Monnerais, Responsable d’opération risque chimique à l’OPPBTP, l’accompagnement des TPE/PME reste « plus que jamais nécessaire ». Elle annonce ainsi que le rapport sera enrichi annuellement pour que toutes les entreprises puissent s’appuyer sur des résultats et des préconisations reconnus par l’État et les organismes de prévention pour rédiger facilement leurs modes opératoires.