La perspective d’une augmentation des cotisations patronales pour renflouer la Caisse nationale des retraites des collectivités locales (CNRACL) est mal reçue par les employeurs territoriaux. Ils demandent une refonte totale du système de retraite des agents et la reconnaissance d’un système de protection sociale spécifique.
La situation financière de la CNRACL est loin d’être réjouissante. Les projections récentes du Conseil d’orientation des retraites (COR), publiées en juillet 2024, prévoient un avenir sombre pour le régime de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Si aucune mesure n’est prise, son déficit pourrait représenter la moitié de son financement d’ici 2070. Cette situation est due à un déséquilibre démographique croissant entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités. Dans les années 1980, ce ratio était supérieur à 4, il est estimé à 1,4 en 2023 et devrait passer en-dessous de 1 d’ici 2040 d’après le COR.
La hausse du nombre de contractuels, qui ne cotisent pas à la CNRACL mais à l’assurance-retraite de la Sécurité sociale et à l’Ircantec (retraite complémentaire publique), aggrave encore davantage la situation financière de la CNRACL.
Les employeurs territoriaux sont donc dans une position délicate. D’un côté, ils doivent faire face à des cotisations patronales en hausse pour renflouer la CNRACL ; de l’autre, ils sont confrontés à la nécessité de redéfinir le système de retraite pour les agents et de reconnaître un système de protection sociale spécifique. Des défis qui nécessitent une réponse rapide et adaptée des pouvoirs publics.
Cet article est en relation avec le dossier sur la réforme des retraites et ses effets sur les fonctionnaires. Pour en savoir plus, abonnez-vous à la Gazette des Communes et accédez à nos articles en illimité.