“Travailler plus pour gagner moins”: la CGT dénonce les conditions de travail des cadres

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La Confédération générale du travail (CGT) tire la sonnette d’alarme sur la situation précaire des cadres français. Selon son étude annuelle “Opinions et Attentes des cadres en 2024”, ces professionnels travaillent de plus en plus sans que leur rémunération ne soit en adéquation. En effet, 63% des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, et un quart d’entre eux affirme travailler plus de 45 heures par semaine.

Les heures supplémentaires font partie intégrante du quotidien de ces professionnels, avec 82% des cadres qui déclarent en faire et 51% qui en font régulièrement. Cette situation est particulièrement marquée dans les professions scientifiques et dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale. Plus d’un cadre sur deux ressent une augmentation de sa charge de travail par rapport à l’année précédente et près de la moitié déclare travailler durant leurs jours de repos. Ce phénomène est particulièrement marqué dans la fonction publique avec 79% de cadres dans cette situation.

“Travailler plus pour gagner moins” semble être le leitmotiv des cadres français selon l’étude de la CGT.

Cependant, malgré l’ampleur de ce travail supplémentaire, plus de la moitié des cadres (58%) déclarent que leurs heures supplémentaires ne sont ni récupérées, ni rémunérées. Ce chiffre s’accentue encore pour les cadres en forfait jour avec 83% d’entre eux dans ce cas. Le constat est presque identique dans le secteur privé où 76% des cadres administratifs et commerciaux et 73% des ingénieurs et cadres techniques déclarent que leurs heures supplémentaires ne sont ni compensées, ni rémunérées. Pas étonnant, donc, que 46% des cadres estiment que leur salaire ne correspond pas à leur réalité de travail.

L’enquête souligne également que 41% des cadres déclarent être au forfait-jour, un dispositif qui, selon la CGT, favorise une augmentation de la charge de travail des salariés tout en déresponsabilisant l’entreprise sur le nombre d’heures effectuées par ses employés.

Cette étude dépeint également une entreprise traversée par la libération de la parole raciste et xénophobe. 38% des cadres ont déjà été témoins ou victimes de “blagues” racistes et un cadre sur dix déclare en avoir déjà été victime. Plus d’un cadre sur cinq a déjà été témoin ou victime de discriminations raciales dans l’évolution de la carrière. Les femmes cadres semblent particulièrement touchées par ce phénomène puisque 14,5% d’entre elles déclarent avoir déjà été victimes de “blagues” racistes, contre 7% des hommes.

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