Vinod Khosla n’a aucun doute que l’avenir de l’humanité avec l’IA est brillant. Le co-fondateur de Sun Microsystems devenu investisseur de renom prédit que “le besoin de travailler disparaîtra” presque entièrement grâce à l’IA. “Pratiquement toute expertise, peu importe que vous parliez de médecins de soins primaires, de thérapeutes en santé mentale, d’oncologues, d’ingénieurs en structures ou de comptables – tout cela peut être presque gratuit,” a-t-il déclaré lundi dans une conversation avec Connie Loizos, rédactrice en chef de TechCrunch, lors de la conférence TechCrunch Disrupt 2024.
Interrogé sur les raisons de son optimisme pour un futur imprégné d’IA, Khosla a affirmé que le monde où la plupart du travail humain est gratuit aurait une “grande abondance”, ajoutant que la croissance du PIB passerait de “2% à bien plus de 5%”. Parce que beaucoup de gens s’inquiètent du fait que l’IA pourrait être nuisible à la société, Khosla a récemment rédigé un essai intitulé : L’IA : dystopie ou utopie ? Sur scène aujourd’hui, il a récapitulé certains des points de son essai de 13 150 mots.
“Malgré son optimisme, Khosla reconnaît les risques potentiels de l’IA. “Nous pourrions avoir une IA consciente qui essaierait de tuer l’humanité,” at-il dit.
Même s’il a vigoureusement désapprouvé le projet de loi sur l’IA de Californie désormais rejeté, SB 1047, Khosla a admis que la sécurité de l’IA devait être abordée. Toutefois, la plus grande préoccupation de Khosla est l’utilisation de l’IA par les rivaux des États-Unis. “En général, le plus grand risque auquel nous faisons face est une IA puissante entre les mains de nos adversaires”, a-t-il déclaré. “Je pense surtout au président Xi, et je pense à Poutine.” Depuis des mois, Khosla milite contre l’IA en open source, évoquant des inquiétudes quant à son exploitation potentielle par la Chine.
Outre la crainte que les adversaires puissent transformer l’IA en arme, Khosla estime que cette technologie pourrait finir par accroître les inégalités de revenus. Le capital-risqueur, partisan du revenu de base universel et de la redistribution des revenus, a déclaré : “Le capitalisme tend à concentrer les richesses, donc nous devons avoir une politique pour l’égaliser afin que tout le monde ait une participation.”
Kholsa est optimiste sur l’IA depuis bien avant les récentes avancées de cette technologie. Il a expliqué que son investissement en 2018 dans OpenAI “était une décision facile à prendre”, même si ce que la société construisait était encore quelque peu ambigu. Khosla Ventures a été l’un des premiers investisseurs institutionnels dans OpenAI. Le premier chèque de 50 millions de dollars de la société lui a acheté une participation de 5% dans l’entreprise qui est maintenant évaluée à 157 milliards de dollars.
