Méconnu des salariés, le compte personnel d’activité (CPA) pourrait gagner en efficacité en étant élargi, selon une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et de la CFTC. Bien que créé en 2016, cet outil de sécurisation et d’individualisation des droits reste sous-utilisé et sous-estimé dans son potentiel d’amélioration de la protection des travailleurs.
Le CPA, comprenant le compte personnel de formation (CPF), le compte professionnel de prévention et le compte engagement citoyen, représente une transition majeure dans le paysage des droits des travailleurs. Alors qu’auparavant la protection était essentiellement assurée par l’employeur, le CPA vise à responsabiliser davantage l’employé en lui offrant des outils pour gérer lui-même sa carrière et sa protection.
« Le bilan des atouts et des limites (du CPA) montre des marges de progression possible pour en améliorer l’existant, » estime Anne Muller, maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’université Paris 1. L’étude réalisée par le Centre Inffo, l’Ires et la CFTC propose alors d’explorer de nouvelles pistes pour rendre le CPA plus accessible et efficient pour les salariés.
“Pour une meilleure sécurisation des parcours professionnels, il est essentiel d’élargir et de renforcer le rôle du compte personnel d’activité.”
Parmi les pistes envisagées, l’amélioration de l’information et de l’accompagnement des travailleurs occupe une place centrale. L’idée est de mieux faire connaître les diverses possibilités offertes par le CPA, de faciliter son utilisation et d’encourager les personnes à se saisir de cet outil pour gérer leur carrière et leur protection professionnelle.
En somme, pour une meilleure sécurisation des parcours professionnels, il semble essentiel d’élargir et de renforcer le rôle et le fonctionnement du compte personnel d’activité dans la construction des droits et de la protection des travailleurs.