Le taux de chômage américain a ralenti, comme attendu, atteignant 4,2% en août. Cependant, l’économie américaine a créé moins d’emplois que prévu, avec 142.000 postes non-agricoles, contre une prévision moyenne de 160.000 selon les économistes interrogés par Reuters. Par ailleurs, le chiffre des créations d’emploi de juillet a été fortement révisé à la baisse, passant de 114.000 à 89.000.
Le rapport du département du Travail indique également que le salaire horaire moyen a progressé de 0,4% en août, après une baisse de 0,1% en juillet. Cela porte sa progression sur un an à 3,8%. “Une baisse indéniable et généralisée des embauches est désormais en cours”, souligne Ian Shepherdson, président et chef économiste de Pantheon Macroeconomics.
Le ralentissement de l’embauche et la situation globale de l’emploi pèseront certainement sur le choix des électeurs américains lors des prochains scrutins.
Le sujet pèsera dans le choix des électeurs, appelés à choisir, le 5 novembre, entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump. Ce dernier a promis une “renaissance économique” du pays, face au “désastre économique” qu’est, selon lui, l’administration Biden-Harris.
Les inquiétudes grandissent concernant la situation de l’emploi pour les mois à venir. Les chiffres de l’emploi privés, publiés jeudi, font état de 99.000 emplois seulement créés en août, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, contre 140.000 attendus. “L’évolution à la baisse du marché du travail a mené à des embauches plus lentes que la normale après deux années de croissance démesurée”, relève Nela Richardson, cheffe économiste d’ADP.
Pour éviter une dégradation trop forte de la situation, la Banque centrale américaine (Fed) a signalé son intention de commencer à baisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre. A ce stade cependant, le taux de chômage “reste relativement faible par rapport aux normes historiques, et une partie de cette augmentation reflète un ralentissement du marché du travail qui était auparavant en surchauffe”, estime le président de la Fed de New York, John Williams.