Saint-Dizier, une commune située en Haute-Marne, est un exemple typique d’une ville périphérique française. Son nombre d’habitants est passé de 37 266 en 1975 à 23 068 en 2021. Le maire, Quentin Brière, attribue cette baisse à la désindustrialisation, un manque d’infrastructures et l’isolement par rapport aux grandes villes. Pour faire face à ces défis, la ville a lancé en 2021 un programme ambitieux intitulé « Révéler Saint-Dizier » visant à renouveler le centre-ville.
La première étape a été la consultation des habitants par le biais d’enquêtes, de promenades urbaines et d’un marathon créatif. Cela a permis aux citoyens de proposer vingt sites à rénover. Ces consultations ont permis d’identifier l’importance de la mobilisation collective pour le renouvellement urbain, impliquant des élus locaux, des grands patrons et des acteurs culturels. Le maire a souligné que l’investissement public à lui seul ne suffit pas ; les acteurs locaux doivent également s’investir.
“Les efforts de mise en valeur du patrimoine et l’investissement dans les biens fonciers sont des étapes clés vers la revitalisation urbaine”
Une grande partie du projet de rénovation consiste à mettre en valeur l’existant. Avec des investissements de 1 à 2 millions d’euros par an dans des acquisitions foncières depuis quinze ans, la ville a aujourd’hui en sa possession 40 000 mètres carrés de bâtiments et de sites patrimoniaux, prêts à être valorisés.
Cependant, malgré les efforts de la mairie, l’opposition locale exprime certaines réserves. Pascale Krebs, chef de file de l’opposition, rappelle que plusieurs des initiatives en cours étaient déjà en projet depuis longtemps, comme le programme Action cœur de ville, lancé en 2019.
