En France, l’énergie consommée par l’éclairage public constitue une part non négligeable de la consommation énergétique globale des collectivités territoriales. En effet, elle représente 41% de leur consommation d’électricité, 16% de toutes leurs consommations énergétiques combinées et 37% de leur facture d’électricité. Dans ce contexte, la question de l’éclairage public pose des défis économiques, environnementaux et sociaux.
Pour y répondre, le gouvernement français a mis en place un dispositif visant à rendre l’éclairage public plus durable et écologique. Via le fonds vert, les collectivités sont encouragées à soumettre en ligne, à travers le site “Démarches Simplifiées”, des projets de rénovation de leur éclairage public qui doivent respecter des critères précis. Ainsi, ces projets doivent contribuer à la protection de la biodiversité, à la réduction de la pollution lumineuse et à la sobriété énergétique.
“En 2023, plus de 3700 dossiers ont été déposés et environ deux tiers ont été acceptés. Cette tendance montre le succès et l’importance de cette mesure.”
En 2023, ce sont 3 778 dossiers de rénovation de parcs d’éclairage public qui ont été déposés, et parmi ceux-ci, 2 439 ont été acceptés. Il s’agit de la seconde ligne de financement du fonds vert après la rénovation thermique des bâtiments, ce qui démontre l’intérêt des collectivités pour cette mesure. De plus, les collectivités ont pu bénéficier de l’aide des services de l’État pour monter leurs dossiers, contribuant ainsi au très bon taux d’acceptation des projets.
Suite à des retours sur des complexités rencontrées lors du dépôt des dossiers, le gouvernement a mis en ligne un nouveau formulaire pour les prochains dossiers à déposer en 2024. En outre, afin d’inciter les collectivités à être plus ambitieuses dans leurs projets de rénovation, les critères d’éligibilité ont été renforcés pour l’année 2024. Ainsi, un objectif de réduction de la consommation énergétique d’au moins 50 % est requis. Toutefois, ce renforcement des exigences a été pensé de manière à ne pas compliquer davantage le processus de demande d’aide.