Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a exprimé ses réserves sur la décision de suspension de la réforme de l’assurance-chômage annoncée par le Premier ministre, Gabriel Attal, après les résultats du premier tour des élections législatives. Pour Bruno Le Maire, cette réforme est essentielle pour atteindre l’objectif du plein emploi et faire de la France une puissance économique de premier ordre. Il considère les décisions de “circonstances” et les “accommodements” avec scepticisme.
La réforme de l’assurance-chômage, tant décriée par les syndicats, aurait dû réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les moins de 57 ans, à partir du 1er décembre. En outre, le nouveau système aurait exigé une période de travail de huit mois sur les 20 derniers pour avoir droit à une indemnisation, au lieu de six mois sur les deux dernières années, comme c’est le cas actuellement. Cette réforme est maintenant en suspens.
“Je souhaite qu’on arrive au plein emploi à 5% de chômage. J’ai toujours dit qu’il fallait poursuivre la réforme de l’indemnisation du chômage.”
“Je ne vais pas changer de convictions en l’espace de 24 heures parce qu’il faudrait que j’arrive à convaincre un tel ou un tel”, a déclaré Bruno Le Maire, rappelant qu’il avait déjà exprimé sur l’antenne de France Inter son avis selon lequel à “modèle social constant”, l’objectif du plein emploi est inatteignable.
En parallèle, Bruno Le Maire a appelé les électeurs à voter “pour un candidat du camp social-démocrate” dans les circonscriptions où le mouvement “Ensemble” n’est pas en lice au second tour. Le ministre de l’Économie a estimé que le Rassemblement national représentait “un danger pour notre nation”, tout comme La France insoumise, évoquant le “communautarisme”, “l’antisémitisme” et “la violence” de ce dernier mouvement politique.
Qualifiant La France insoumise et le Rassemblement national de “dangers” pour la nation, Bruno Le Maire a exhorté les électeurs à “ne pas choisir un danger au profit d’un autre”. Il a conclu en disant : “On ne choisit pas un danger au profit d’un autre”, appelant à voter pour un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts dans les circonscriptions où “Ensemble” n’est pas présent au second tour.