Un décret du 2 juillet a initié la revalorisation annuelle du Revenu de Solidarité (RSO) pour plusieurs régions françaises d’outre-mer. Cette mesure concerne la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. Les conditions de cette revalorisation sont les mêmes que celles appliquées à l’Allocation de Solidarité Spécifique.
Grâce à cet ajustement, le montant mensuel du revenu de solidarité a été majoré, passant de 572,40 euros à 598,73 euros. Une augmentation saluée par les bénéficiaires de cette aide, mais qui suscite des interrogations quant à son financement.
“Le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) déplore que les départements ne bénéficient pas d’un accompagnement financier de l’Etat face à la hausse constante des « restes à charge » découlant du financement du RSO.”
En effet, lors d’une délibération du 6 juin, le Conseil National d’Évaluation des Normes (CNEN) a émis un avis défavorable sur le projet de ce texte. L’organe reproche au gouvernement de ne pas accompagner financièrement les départements dans la gestion des “restes à charge”. Ce terme désigne la part des dépenses qui reste à la charge de l’assuré après l’intervention de la sécurité sociale.
En somme, si la revalorisation est une bonne nouvelle pour les bénéficiaires du RSO, elle soulève néanmoins des inquiétudes sur sa viabilité à long terme et sur son impact sur les finances des départements concernés. Les prochains mois seront donc cruciaux pour observer les effets réels de cette mesure sur le terrain.