Le pouvoir et l’influence, deux concepts recherchés et estimés dans la politique et l’administration, sont des termes presque considérés comme “des gros mots” lorsqu’ils sont associés aux femmes. C’est ce qu’affirme Dyana Chamoun-Fievée, consultante et présidente-fondatrice de Dirigeantes et territoires. Pour explorer ce tabou, c’est donc à Lyon les 6 et 7 juin derniers, que son association a focalisé son colloque sur ces deux thèmes.
Un débat a abordé la question de la nécessité de la compétition pour le pouvoir. Une question prioritaire pour Karine Garcin-Escobar, DGA de la ville de Marseille et co-présidente de l’AATF, qui pense que la course au pouvoir est incontournable pour grimper les plus hautes marches. Karine, en début de carrière, a eu l’occasion de rencontrer des opportunités dans une ambiance bienveillante.
“La force du pouvoir d’influence peut mener à une parité réelle”
Cependant, la présence des femmes à des postes de décision reste encore largement sous-représentée. Les préjugés sexistes persistent, tout comme une résistance globale au partage du pouvoir. Le chemin vers l’égalité est encore long et semé d’embûches. Néanmoins, des avancées significatives sont observées, en particulier dans les instances dirigeantes, qui tentent de faire évoluer leurs pratiques.
Ainsi, le champ d’étude des questions de genre et de parité devient de plus en plus important. Les collectivités locales, comme les autres structures, sont appelées à évoluer vers plus d’égalité, fondée à la fois sur le droit et sur l’efficacité. La présence accrue des femmes aux postes de responsabilité, la valorisation de leurs compétences et la reconnaissance de leur pouvoir d’influence sont autant d’enjeux qui contribuent à cette évolution souhaitée.