Dans son rapport publié le 4 juin, la Cour des comptes pointe du doigt le sous-emploi de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cet outil, potentiellement utile pour combler la pénurie de recrutements sur certains postes, reste malheureusement sur le banc de touche. Bien que la France soit considérée, sur le plan européen, comme l’un des pays disposant grâce à la VAE d’un système intégré et global de validation des acquis de l’apprentissage, elle n’a pas réussi à le démocratiser parmi les employés du secteur privé et les agents du secteur public.
Le rapport établit ainsi que la VAE serait « passée inaperçue » parmi la panoplie d’outils disponibles pour la promotion professionnelle. Il est évident qu’en dépit de son potentiel, le dispositif n’a pas trouvé sa place dans le paysage professionnel français. La Cour des comptes souligne ainsi la nécessité de rendre le dispositif plus visible et accessible.
“La Cour des comptes recommande fortement la simplification du processus d’accès à la VAE.”
Selon la Cour des comptes, inférieur à ce qu’il devrait être, l’usage de la VAE est appelé à s’intensifier. Elle n’est pas seulement nécessaire pour combler le déficit de recrutement, elle est également un formidable levier d’évolution de carrière, permettant aux fonctionnaires d’obtenir un diplôme, un titre ou une certification professionnelle. C’est une véritable voie de valorisation de l’expérience professionnelle qui mérite d’être davantage mise en avant.
C’est donc un plaidoyer pour une meilleure exploitation de la VAE que la Cour des comptes a formulé dans ce rapport. S’appuyant sur un large éventail de données, elle plaide pour une révision de la manière dont la VAE est présentée et utilisée. Autrement dit, elle fait l’éloge du potentiel inexploité de la VAE et appelle à une action plus résolue pour sa mise en œuvre.