Selon une étude de l’Apec, les processus de recrutement sont jugés inutilement longs et chronophages par les cadres. Ces derniers souhaiteraient un processus plus équilibré où la communication des informations clés, telle que le salaire, soit faite en amont. L’étude, qui a été réalisée auprès de cadres en emploi, conclut que ces professionnels ont l’envie de changer de poste, mais appellent les entreprises à opérer différemment lors de leurs recrutements.
L’analyse de l’Apec indique par ailleurs que 60% des entreprises ayant intégré un cadre en 2023 ont rencontré des difficultés dans le processus de recrutement. Celui-ci dure en moyenne 12 semaines, et peut s’étendre jusqu’à 15 semaines dans le secteur industriel. Du côté des postulants, plus de la moitié des cadres voient le changement d’entreprise comme une opportunité, notamment dans l’optique de créer un écart salarial. Or, ils sont nombreux à être déçus de la manière dont se déroule la phase de recrutement.
“La longueur du processus de recrutement et l’absence de retour systématique de la part des entreprises sont des facteurs d’agacement pour les cadres.”
Première source d’irritation, le processus de recrutement est souvent perçu comme trop long. Les cadres déplorent les entretiens à rallonges, les surprises lors des tests techniques ou des études de cas à réaliser chez eux. Tous ces éléments, associés à des délais de réponse trop longs, rendent l’expérience frustrante pour les candidats. Parmi ces derniers, 90% aimeraient voir le processus se resserrer autour de deux à trois entretiens uniquement.
Ce sentiment de frustration est amplifié par l’absence systématique de feedback de la part des recruteurs, jugée “irrespectueuse” et même “vexante” par certains candidats. En effet, une majorité d’entre eux (74%) sont contraints de relancer eux-mêmes les entreprises afin de connaître le sort de leur candidature. Ils souhaiteraient obtenir une réponse dans les 15 jours suivant l’entretien.
Les cadres demandent également à être mieux informés en amont et plaident pour un rééquilibrage des échanges pour permettre à chaque partie de partager ses contraintes. À ce titre, 65% d’entre eux souhaiteraient connaître le montant du salaire proposé avant le premier entretien. Toutefois, les recruteurs hésitent à donner des informations précises sur la rémunération, ce qui provoque des déconvenues et une perte de temps pour tout le monde.