“On va plutôt sur un échec”: François Hommeril (CFE-CGC) pessimiste sur l’issue des négociations sur l’emploi des seniors

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Invité sur BFM Business, François Hommeril, président de la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC), a exprimé son inquiétude concernant les négociations en cours liées à l’emploi des seniors. Ses propos s’inscrivent dans un contexte où les syndicats ont renouvelé mardi leurs revendications vis-à-vis du patronat sur ce même sujet, dans l’optique de conclure un accord attendu par le gouvernement en vue de la mise en œuvre d’une éventuelle réforme de l’assurance chômage. “La fumée est bien grise, on va plutôt vers un échec”, a constaté Hommeril.

Le principal point de discorde concerne l’aménagement des fins de carrière dans le cadre de la réforme des retraites, qui prévoit de faire travailler les salariés deux années supplémentaires. Les parcours professionnels, les entretiens de carrière et les reconversions sont aussi au cœur de ces échanges. “On ne voit rien venir sur les salariés”, déplore Hommeril, qui pointe du doigt le manque d’ambition de ces négociations qui, selon lui, sont “très déséquilibrées”.

“On est encore bien trop loin d’un accord”, a affirmé Michel Beaugas, le négociateur de Force ouvrière (FO).

Le président de la CFE-CGC critique le patronat qui, après avoir suspendu les discussions durant quatre heures, est revenu avec des modifications purement formelles. “J’ai du mal à comprendre l’attitude du Medef. Le patronat a perdu la clé du champ de tir de la négociation”, s’insurge-t-il, ajoutant qu’aucune de ses propositions n’a été retenue. Par ailleurs, l’État, qui devrait, selon lui, “intervenir pour rééquilibrer le rapport de force” ne fait qu’accentuer ce déséquilibre.

Plusieurs autres intervenants syndicaux ont également partagé leur mécontentement à l’issue de ces négociations. “On ne pourra pas nous faire le reproche de ne pas être dans une posture de négociation, alors qu’on nous a proposé pendant 48 heures des textes qui n’ont jamais bougé”, s’est indigné Yvan Ricordeau de la Confédération française démocratique du travail (CFDT). De son côté, Denis Gravouil de la Confédération générale du travail (CGT) a estimé que ces échanges ne donnaient pas l’impression d’une volonté réelle d’aboutir à un accord. Enfin, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a critiqué, sur RTL, le projet d’accord proposé par le patronat, accusé de chercher “de multiples façons de mieux licencier les seniors”.

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