Alstom: les syndicats craignent 293 suppressions de postes en France

Generated with DALL·E 3

En novembre dernier, Alstom, le constructeur ferroviaire renommé, avait annoncé un plan de désendettement significatif. Ces mesures comprenaient des cessions d’actifs s’élevant entre 500 millions à un milliard d’euros, la suppression de 1 500 postes administratifs à travers le monde et une éventuelle augmentation de capital. Récemment, les syndicats ont exprimé leur peur d’une suppression de 293 postes en France après que la direction a communiqué une “première estimation” aux représentants du personnel avant les “discussions”.

Selon la direction d’Alstom, ces suppressions de postes seront mises en place en se basant, “dans la mesure du possible”, sur des “départs naturels” et de “la mobilité interne”. Ces déclarations viennent confirmer des informations relayées par le média spécialisé La Lettre et le quotidien Libération. Ces suppressions s’inscriraient majoritairement au sein des fonctions support, administratives et commerciales du siège du groupe, située à Saint-Ouen, au nord de Paris. La dimension précise de ces réductions de postes fera l’objet de discussions continues avec les représentants du personnel.

“Alstom poursuit son plan de désendettement et réorganise ses effectifs malgré une hausse de son chiffre d’affaires et un carnet de commandes bien rempli”

Toutefois, ces mesures soulèvent des réactions contrastés. Vincent Jozwiak, syndicaliste FO à Valenciennes, déplore ces “suppressions de postes boursières, du tape-à-l’oeil”, ne manquant pas de souligner “qu’il y a des salariés derrière, et ce n’est pas ça qui va régler le problème d’Alstom”. La direction pour sa part, rappelle que “aucune décision n’a été prise à ce stade et il est normal d’avoir des discussions sur la base d’une première estimation”.

La trame de ces évènements a été initiée en novembre dernier lorsque Alstom avait révélé son plan de désendettement. L’objectif déclaré était de réduire la dette du groupe de 2 milliards d’euros, avec des détails à être révélés en mai 2024. Dans ce contexte, le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, avait notamment prévenu de la mise en place d’un “plan d’action global”, en vue de rassurer les agences de notation et tenir “nos objectifs à moyen terme”.

De son côté, Alstom affiche une bonne santé économique. Fin janvier, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros pour le troisième trimestre de son exercice décalé, soit une hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente. Peu de temps après, Alstom finalisait une commande de 103 nouvelles rames de métro auprès de la région Île-de-France. Ces rames, qui seront livrées dans un délai de trois à cinq ans, représentent un contrat de plus d’un milliard d’euros.

Partagez cet article
article précédent

Revue Hygiène et sécurité du travail : numéro 272 – Actualité – INRS

article suivant

Numéro 175 de la revue Références en santé au travail – Actualité – INRS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire plus d'articles