En effet, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a suscité l’inquiétude des départements avec l’annonce de la suppression de l’allocation de solidarité spéciale (ASS) pour les chômeurs en fin de droits, au profit du Revenu de solidarité active (RSA). La nouvelle n’a pas du tout été appréciée par les conseils départementaux, principaux financiers du RSA, qui n’étaient pas au courant de cette décision.
La mesure a été justifiée par le Premier ministre comme un moyen de mettre fin à une situation jugée paradoxale : celle où un minima social – l’ASS – permet de cotiser pour sa retraite. Pour Gabriel Attal, la recherche d’un modèle social “plus efficace et moins coûteux” n’est pas une mauvaise chose, mais plutôt un impératif. Ce point de vue a été exposé lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le 30 janvier.
“Cette décision de suppression de l’ASS représente une potentielle dépense colossale pour les départements qui financent déjà le RSA”
Cependant, cette annonce surprise a suscité des réactions mitigées. Les départements, déjà en charge du financement du revenu de solidarité active (RSA), redoutent une nouvelle dépense colossale en raison de la suppression de l’Allocation spécifique de solidarité (ASS) décidée par le gouvernement. Cette allocation de solidarité spéciale constitue un filet de sécurité pour les chômeurs en fin de droits.
La volupté des détails de ce changement de politique sociale reste à révéler. Le discours de Gabriel Attal devant l’Assemblée nationale est par ailleurs réservé aux abonnés Gazette des Communes, Club Finances, Club Santé Social. En attendant, les départements, déjà sous pression financière, risquent d’avoir à gérer un nouveau et important fardeau financier.