Selon une récente enquête de Qualisocial, une alarmante proportion de salariés ne se considère pas engagée dans son travail, avec seulement 12% affirmant se sentir impliqués. Une meilleure prise en compte de la qualité de vie au travail et des conditions de travail (QVCT) pourrait pourtant améliorer cette situation, comme le suggère l’étude menée par Ipsos pour le compte de Qualisocial, publiée ce jeudi 18 janvier.
L’enquête montre que 88% des employés considèrent la QVCT comme une priorité ou un facteur important. Néanmoins, moins de la moitié d’entre eux ont l’impression que leur employeur accorde de l’importance à cette aspect. Par conséquent, le désengagement des salariés s’avère être une problématique majeure, car seule une fraction minoritaire se dit engagée dans son travail, tandis qu’un gros tiers adopte une attitude passive.
“Promouvoir une politique de QVCT renforce non seulement la santé mentale des collaborateurs mais elle favorise aussi l’engagement des salariés et la performance globale de l’entreprise.”
En regardant de plus près les causes de cette situation, l’étude fait état d’une dégradation de la santé et du bien-être des salariés. Il ressort que presque un salarié sur deux ne se considère pas en bonne santé, et deux sur trois ne sont pas satisfaits de leur vie. Pourquoi une telle situation ? L’amélioration de la santé et de la sécurité au travail est jugée prioritaire par 27% des répondants, ce qui coïncide avec le constat de dégradation de la santé des salariés. Par ailleurs, il apparaît que les relations et l’ambiance au travail sont également jugées essentielles par 22% des employés.
L’adoption d’une politique de QVCT s’avère être un levier efficace pour contrebalancer cette tendance. Dans les entreprises ayant adopté ce type de politique, 61% des salariés estiment être en bonne santé mentale, contre 37% dans les entreprises sans QVCT. Quand la QVCT est bien mise en place, ce chiffre grimpe à 71%. Ainsi, la qualité des relations au travail avec les collègues est l’axe de QVCT produisant le plus d’effets positifs en termes de santé mentale et de bien-être. Mais cela a également un effet bénéfique sur l’engagement des salariés et la performance de l’entreprise.
Dans les entreprises ayant une politique de QVCT, le taux d’engagement des salariés est quadruplé par rapport à celles qui n’en ont pas. Toutefois, cela demande de pleinement exploiter les compétences du collaborateur et de prendre en compte leur santé, ce qui peut s’avérer difficile à quantifier. Cependant, ces deux facteurs sont de puissants leviers pour augmenter l’engagement : le premier multiplie par huit la part des salariés qui font la promotion de leur entreprise, tandis que le second la multiplie par sept. Enfin, il est apparu que l’implication des collaborateurs dans la stratégie de l’entreprise et une bonne ambiance de travail sont corrélées à une meilleure performance organisationnelle.