L’aide accordée pour le recrutement d’un apprenti, qui s’élève à 6.000 euros pour la première année d’un contrat, sera reconduite en 2024, a annoncé le ministère du Travail dans un communiqué publié ce samedi. Cette prime est accordée sans condition aux entreprises comptant moins de 250 salariés. Celles employant plus de salariés peuvent également y prétendre, à condition d’atteindre un certain seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle.
“Année après année, le développement de l’alternance fait ses preuves, légitimant plus que jamais l’objectif d’un million d’apprentis par an”, a affirmé le ministre du Travail Olivier Dussopt, cité dans le communiqué. Outre les apprentis de tout âge, la prime concerne également l’embauche de salariés en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans.
“L’essor de l’apprentissage s’explique à la fois par la réforme de 2018 et par les primes à l’embauche.”
Selon des chiffres du ministère de l’Emploi, la France comptait, fin octobre 2023, un total de 1.017.500 apprentis dans le secondaire et l’enseignement supérieur, soit une progression de 6,2 % par rapport à fin octobre 2022. Le nombre de contrats d’apprentissage débutés depuis le début de l’année s’élève, quant à lui, à 780.200, reflétant une augmentation de 2,8 % sur un an.
Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre un million de contrats signés en 2027. L’essor de l’apprentissage est dû à la réforme de 2018, qui a entre autres libéralisé l’ouverture de centres de formation et élargi l’apprentissage aux 26-29 ans. Le Parlement a par ailleurs adopté, à la mi-décembre, un texte visant à promouvoir un “Erasmus de l’apprentissage” pour faciliter la mobilité internationale des apprentis.
