Il y a près de dix ans, notre paysage architectural territorial a été marqué par l’instauration des métropoles à statut particulier de Paris, Lyon et Marseille, conformément à la loi “Maptam”. Ces métropoles, conçues pour être des vitrines internationales et mettre fin aux frictions locales, sont le résultat de la fusion entre le conseil général et la communauté urbaine.
La métropole de Lyon, spécifiquement, était la référence de cette transition architecturale. La promesse était qu’avec l’introduction des élections au suffrage universel direct sans fléchage en 2020, une nouvelle voie serait ouverte. Cependant, la mise en application de ce nouveau modèle n’a pas été aussi simple qu’il n’y paraissait initialement.
Sur les 58 maires de la métropole de Lyon, seulement 22 ont obtenu un siège au conseil à l’issue des élections de 2020, reflétant une transition plus compliquée que prévu.
Au sein du conseil municipal, l’opposition est solide. Quarante-neuf maires de droite et du centre appellent à un retour au statut conventionnel d’intercommunalité. Le sénateur Etienne Blanc (LR) et le député Alexandre Vincendet (LR) ont même exprimé leur souhait de proposer une loi en ce sens.
La gouvernance de la métropole a subi de nombreuses critiques. En fin d’année 2021, 45 maires avaient signé une tribune contre le président Bruno Bernard (EELV), l’accusant de gouvernance “aveugle et verticale”. Malgré cela, certains adversaires admettent en coulisses que la manière dont le président écolo a géré les aides aux communes n’est pas dénuée de mérites. En effet, Bernard base ses décisions sur des calculs transparents, prenant en compte divers facteurs tels que la démographie et l’effort porté sur les aménagements de voirie et la construction de logements sociaux.