L’objectif du million d’apprentis, priorité de France compétences ? – Centre Inffo

Credit: Chris Karidis on Unsplash

La Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC) a voté contre le projet de budget 2024 de France compétences. L’organisation syndicale estime que le projet met un accent disproportionné sur l’apprentissage et le Compte personnel de formation (CPF), négligeant ainsi les besoins de reconversion des salariés.

La CFE-CGC a ainsi exprimé ses inquiétudes quant à l’orientation des fonds vers l’apprentissage et le CPF, deux axes qu’elle considère comme moins pertinents pour répondre aux défis de la reconversion professionnelle et de la montée en compétence des salariés. La Confédération plaide pour une meilleure prise en compte des réalités du monde du travail et une réorientation des investissements vers des actions de formation axées sur la reconversion et l’évolution professionnelle.

De ce fait, la CFE-CGC a proposé une modification du projet de budget afin d’augmenter le financement du Projet de transition professionnelle. Cependant, cette proposition a été rejetée par la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

“Malgré leur proposition, la DGEFP a rejeté l’idée d’augmenter le financement du Projet de transition professionnelle, consacrant ainsi la priorité accordée à l’apprentissage et au CPF au détriment des besoins de reconversion des salariés.”

La décision de la DGEFP souligne la volonté gouvernementale de favoriser l’apprentissage et l’accès à la formation tout au long de la vie professionnelle, deux axes privilégiés par le gouvernement pour lutter contre le chômage et favoriser l’employabilité. Mais elle est également indicative de la tension qui existe entre, d’un côté, les objectifs politiques affichés et, de l’autre, la perception des organisations syndicales et des travailleurs quant aux véritables enjeux et défis du marché du travail.

Le vote de la CFE-CGC illustre bien cette tension et souligne combien l’équilibre à trouver entre les différentes formes d’investissement dans la formation professionnelle est complexe. Il pose également la question de l’adaptation du modèle de financement de la formation professionnelle aux évolutions du monde du travail et aux attentes des salariés.

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