Fin du télétravail en 2026 : comment s’y préparer ?

Après une période durant laquelle le télétravail s’était imposé comme une norme incontournable dans le contexte post-pandémique, le paysage du travail à distance en France connait un revirement significatif en 2025. Selon le centre d’étude et data du groupe Alpha, le nombre d’accords de télétravail a diminué, avec une moyenne de 1,7 jour par semaine accordé aux salariés. De plus, une étude menée par HP, le Work Relationship Index 2025, révèle que 24 % des salariés français voient leur présence au bureau augmenter, avec 9 % ayant connu un retour complet en présentiel. Ces chiffres traduisent une tendance claire au retour au bureau, alimentée par des attentes croissantes des entreprises d’encadrer davantage le télétravail.

Malgré cette évolution, la majorité des salariés restent attachés à la flexibilité qu’offre le travail hybride. Selon une enquête IPSOS/BVA pour Icade d’octobre 2025, 82 % des salariés considèrent que le télétravail contribue à un meilleur équilibre vie professionnelle-vie personnelle, mais 76 % exprimant le souhait de pouvoir se rendre au bureau si leur convenance le demande. Ce paradoxe souligne une demande de liberté de choix plutôt qu’une obligation stricte de travailler à distance. La question de la gestion de cette flexibilité devient ainsi un enjeu majeur pour les entreprises qui souhaitent concilier attractivité, performance et bien-être au travail.

Les entreprises doivent repenser leur environnement de travail pour faire du bureau un lieu d’échange, de convivialité et de lien social si elles veulent maintenir la motivation des salariés à l’ère de la fin du télétravail obligatoire.

Pour justifier ce retour au bureau tout en répondant aux attentes des salariés, les entreprises doivent investir dans l’aménagement de leurs espaces professionnels. Selon le même sondage, 75 % des salariés considèrent le lieu de travail comme prioritairement un espace d’échanges et de collaboration. Les attentes relatives au confort, à la qualité des équipements et à la localisation se renforcent, avec des services de proximité tels que la restauration ou les espaces verts jugés essentiels. Par ailleurs, la mise en place d’avantages sociaux liés à la mobilité, comme la participation aux transports ou les aides à la mobilité douce, devient une stratégie clé pour atténuer les frictions liées au retour en présentiel.

Une évolution majeure pourrait également bouleverser la gestion des ressources humaines d’ici 2026. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit d’autoriser, dans certains cas, la prescription du télétravail par les médecins en lieu et place des arrêts maladies, notamment pour des troubles liés au stress ou aux troubles musculo-squelettiques. Si cette mesure voit le jour, elle imposera un ajustement important des politiques RH, mêlant santé, flexibilité et productivité. La question de l’encadrement médical du télétravail thérapeutique émergera alors comme un enjeu central pour la gestion des ressources humaines à l’échelle nationale.

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