Le mécénat de compétences de fin de carrière émerge comme une solution innovante permettant aux salariés de poursuivre leur engagement professionnel tout en préparant leur retraite. Lors du 2e Sommet national pour l’emploi des seniors, organisé par Seniors Force Plus le 11 décembre au Conseil économique, social et environnemental (Cese), cette pratique a été au centre des discussions. Elle offre une opportunité aux retraités ou futurs retraités de mettre à profit leurs compétences au service des associations ou des collectivités, contribuant ainsi à une transition valorisante vers l’après-carrière.
Malheureusement, cette démarche reste encore peu répandue dans le monde de l’entreprise. Selon l’Alliance pour le mécénat de compétences, seulement 16 % des entreprises en France ont déjà mis en place ce dispositif. Parmi les acteurs précurseurs, on compte des groupes tels qu’Orange, BNP Paribas ou la Société Générale. Le principe est simple : un salarié peut, à tout moment de sa carrière, être détaché à temps partiel ou à temps plein au sein d’une association à but non lucratif, tout en conservant sa rémunération. En échange, l’employeur bénéficie d’un avantage fiscal, rendant cette démarche encore plus attractive.
Le mécénat de compétences apparaît comme une voie pour valoriser l’expérience des seniors tout en soutenant la société civile, évitant ainsi le sentiment d’oubli ou de mise à l’écart à l’approche de la retraite.
Ce dispositif, dont la flexibilité permet une intégration progressive dans le bénévolat professionnel, représente une réponse positive à la question de l’emploi des seniors. En plus de favoriser l’engagement social et la transmission de savoirs, il offre également aux entreprises une occasion de renforcer leur responsabilité sociétale tout en valorisant leur image de marque. Cependant, pour que cette pratique se développe davantage, il faudra lever certains freins, notamment en termes de simplification administrative et de sensibilisation des acteurs concernés.
En résumé, le mécénat de compétences de fin de carrière pourrait devenir une solution durable, bénéfique tant pour les seniors que pour la société, en transformant la fin de parcours professionnel en une étape d’engagement et de transmission. Son développement repose sur la volonté des acteurs économiques et associatifs de valoriser la richesse de l’expérience des plus de 50 ans en leur offrant un espace d’engagement significatif.
