La fonction publique française montre un engagement fort en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, notamment à travers la mise en place de l’index des rémunérations. Cet outil vise à renforcer la transparence en matière de salaires et à encourager les employeurs publics à agir contre les écarts de rémunération persistants. Il concerne une large gamme d’acteurs, allant des ministères aux établissements de santé et aux collectivités locales de plus de 40 000 habitants.
Concrètement, l’index des rémunérations se présente sous la forme d’une note sur 100, calculée à partir d’indicateurs relatifs aux rémunérations, aux promotions et à l’accès aux postes les mieux rémunérés. Les employeurs doivent publier chaque année ces indicateurs, ainsi que les actions entreprises pour réduire ces écarts. Parmi les acteurs concernés figurent les départements ministériels, les établissements publics, ainsi que les collectivités territoriales, attestant d’un effort collectif pour promouvoir l’égalité au sein de la fonction publique.
La transparence et la mise en place d’actions concrètes apparaissent comme les clés pour faire disparaître durablement les écarts de rémunération entre femmes et hommes dans la fonction publique.
Pour faciliter cette démarche, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) fournit des outils spécifiques pour le calcul de l’index, adaptés aux différents types d’organismes publics. Par ailleurs, la loi impose aux employeurs de développer un plan d’action “égalité professionnelle”, sous peine de sanctions financières, et d’établir un fonds dédié à la sensibilisation et à l’accompagnement dans la mise en œuvre des mesures d’égalité. Des dispositifs en faveur de la promotion équilibrée dans l’encadrement supérieur et la prise en compte de la situation de chaque agent lors des avancements renforcent encore cet engagement.
Parmi les avancées concrètes, il est prévu de déployer un outil d’identification des écarts de rémunération dans la fonction publique, avec pour objectif leur extinction progressive. Des mesures complémentaires telles que la suppression du jour de carence pour les congés maladie liés à la grossesse, la préservation des droits à l’avancement durant les congés parentaux, ou encore la création de nouvelles structures d’accueil pour les agents, comme des berceaux supplémentaires, illustrent le souci d’assurer un environnement plus équitable et respectueux des droits des femmes. La réforme dépasse ainsi la simple égalité salariale pour inclure un ensemble de mesures visant à favoriser un environnement de travail plus égalitaire et inclusif pour tous.
