Ce jeudi, sur BFMTV, Patrick Martin, président du Medef, a exprimé sa vive opposition face à la décision du gouvernement de réduire les allègements de cotisations sociales sur les salaires, dans le cadre des négociations sur le budget 2026. Selon lui, cette mesure, qui intervient en pleine crise du marché de l’emploi, risque d’aggraver la situation déjà difficile des entreprises françaises.
En effet, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a annoncé l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et une réduction significative des aides à l’apprentissage. La réduction des allègements de charges atteindra environ 3 milliards d’euros en 2026, contre la moitié de cette somme cette année. Une décision qui, selon Patrick Martin, pourrait avoir des conséquences désastreuses, notamment en termes d’emploi et de compétitivité pour les entreprises françaises.
« On envoie des signaux qui sont absolument aberrants. Pour un pays où 450 000 emplois ne sont pas pourvus, réduire les aides à l’emploi revient à enfoncer encore plus le marché du travail », déplore-t-il.
Le responsable patronal ne mâche pas ses mots, dénonçant une politique qui pourrait, selon lui, faire payer très cher cette décision. Il affirme que cette décision risque de freiner la revalorisation des salaires et de désamorcer l’incitation à l’embauche. “On peut se permettre de travailler moins dans ce pays”, lance-t-il, soulignant la gravité des signaux envoyés par le choix du gouvernement.
Les mesures annoncées par le gouvernement, notamment la suppression de la réforme de l’assurance chômage et la réduction des aides à l’apprentissage, suscitent une forte opposition au sein du monde économique. Le Medef met en garde contre les risques de dégradation de la situation sociale et économique, et appelle à une révision de ces mesures pour soutenir la relance de l’emploi.
