Les pratiques de recrutement connaissent une transformation majeure sous l’effet de l’expansion de l’intelligence artificielle (IA) et de l’évolution des attentes de la nouvelle génération. Selon la récente étude d’Hellowork intitulée “IA, Gen Z, transparence : ces défis qui attendent candidats et recruteurs en 2026”, la moitié des candidats utilise déjà l’IA dans leur recherche d’emploi. La génération Z, notamment, adopte ces outils à une vitesse remarquable pour optimiser leurs CV et lettres de motivation, obligeant ainsi les recruteurs à s’adapter rapidement à ces nouvelles tendances.
Les professionnels des ressources humaines intègrent progressivement l’IA dans leurs processus, avec 56 % d’entre eux utilisant l’IA générative pour rédiger des offres, préparer des entretiens ou répondre aux candidats. Toutefois, la transparence sur la rémunération devient un standard incontournable, un enjeu majeur pour attirer et fidéliser. En effet, près de 88 % des offres publiées par Hellowork affichent désormais un salaire, répondant à une exigence forte de la part des candidats. Cette transparence dès l’annonce est perçue comme un signe de clarté et de sérieux, éléments valorisés par la nouvelle génération.
Entre l’IA qui accélère les échanges, le besoin de sens et l’exigence de transparence, les RH doivent ajuster leurs pratiques et renforcer leur cohérence pour rester attractifs.
Face à ces nouvelles exigences, la gestion du regard des candidats évolue également. Un autre défi majeur concerne la communication post-candidature. Si le délai de traitement des CV s’améliore, avec une majorité des recruteurs traitant les candidatures en moins de trois jours, l’absence de réponse ou le ghosting restent des problématiques majeures. Selon l’étude, 50 % des candidats déclarent ne jamais recevoir de retour lorsque leur candidature est rejetée. Pour la génération Z, habituée à des interactions rapides et transparentes, cette observation nuit à la réputation des entreprises et complique leur capacité à fidéliser ces jeunes talents.
Le recrutement de la génération Z impose également une reconfiguration des offres en mettant en avant la sécurité, mais aussi la rapidité de progression. Alors que 40 % des jeunes aspirent à débuter leur carrière dans une PME, ils sont peu nombreux à envisager d’y rester plus de deux ans, privilégiant un parcours de carrière dynamique et lisible. La question de l’alignement des valeurs constitue un autre défi : 53 % des jeunes considèrent que l’adéquation avec les valeurs de l’entreprise est déterminante pour leur choix. La rémunération, si elle reste importante, doit s’accompagner d’un environnement de travail motivant, d’un sens au quotidien et d’opportunités de formation continues. La montée en compétences, perçue comme une promesse de progrès, devient un levier puissant pour fidéliser cette génération en quête d’épanouissement rapide.
En résumé, pour réussir le recrutement de la génération Z en 2026, il faut élaborer des parcours courts, transparents et alignés avec leurs attentes, tout en intégrant l’IA pour accélérer et fluidifier les processus. La communication doit se faire sur les réseaux sociaux et suivre une stratégie de marque employeur cohérente, pour capter l’intérêt au premier regard. La modernisation des offres et des expériences candidats, combinée à la transparence sur la rémunération, sera essentielle pour attirer et retenir ces jeunes talents dans un marché sous forte tension dû à la pénurie de main-d’œuvre.
