Selon un rapport récent de l’Unédic, le nombre de personnes indemnisées par l’assurance chômage a connu une légère baisse de 2 % au deuxième trimestre 2024, se situant à 2,4 millions d’allocataires. Cette tendance intervient alors que le nombre total d’inscrits à France Travail, le nouvel opérateur chargé de la gestion du service public de l’emploi en France, s’élève à 6,2 millions, marquant une hausse de 2 % sur un an. Parmi ces inscrits, près de 3 millions ne travaillent pas, soit une augmentation de 5 % en un an.
Le nombre de nouveaux droits ouverts suite à une perte d’emploi a également diminué de 4 % par rapport à l’an dernier, avec 353 000 personnes ayant perçu un droit à l’assurance chômage au printemps dernier. La moyenne de l’allocation mensuelle s’élève quant à elle à 1.042 euros, avec une réduction notable pour ceux qui travaillent tout en étant indemnisés, touchant en moyenne 860 euros contre 1.140 euros pour les bénéficiaires sans activité parallèle.
Les dépenses d’indemnisation ont également diminué, atteignant 8,6 milliards d’euros au deuxième trimestre, marquant un retrait de 1 %, une période généralement considérée comme un point bas dans l’année pour ces dépenses.
Ce contexte économique pousse le gouvernement à envisager de nouvelles négociations concernant l’indemnisation des demandeurs d’emploi, notamment ceux ayant quitté leur emploi dans le cadre d’une rupture conventionnelle. La note publiée par l’Unédic rappelle que ces ruptures, au nombre de 515 000 pour 2024, ont coûté plus de 9 milliards d’euros, représentant 26 % des dépenses totales d’indemnisation. Une réflexion sur la gestion financière et la réforme de l’indemnisation semble donc à l’ordre du jour pour mieux maîtriser ces coûts.
En conclusion, même si le nombre d’allocataires en baisse témoigne d’une certaine amélioration du marché de l’emploi, la hausse du nombre d’inscrits et la pression sur le système d’indemnisation persistent. La perspective de négociations à l’échelle nationale pourrait ouvrir la voie à des ajustements pour équilibrer le financement et la gestion des dispositifs d’aide aux demandeurs d’emploi.
