L’Espagne a beau avoir une croissance exceptionnelle, son taux de chômage reste le plus élevé d’Europe, au-dessus des 10 %

Le taux de chômage en Espagne a connu une légère hausse au cours du troisième trimestre 2025, s’établissant à 10,45 %. Selon les données publiées récemment par l’Institut national de la statistique (INE), cette augmentation se traduit par 60 100 personnes supplémentaires inscrites au chômage par rapport au trimestre précédent, portant leur nombre total à 2,6 millions. Cette tendance intervient après une baisse significative au deuxième trimestre, où le taux avait atteint 10,29 %, son niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008. La reprise économique du pays s’accompagne ainsi d’une volatilité persistante sur le marché du travail.

Malgré cette légère hausse, l’économie espagnole affiche une forte croissance. Au cours de l’année 2024, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3,5 %, ce qui a permis à l’Espagne de se distinguer comme l’économie avancée à la croissance la plus rapide dans le monde. Cette embellie économique est largement attribuée à la reprise du secteur touristique, qui a joué un rôle clé dans le rebond post-pandémie. Par ailleurs, le nombre de personnes en activité a progressé de 2,58 %, atteignant 22,4 millions, avec un contexte de forte consommation et d’immigration accrue, stimulant ainsi l’économie nationale.

Cependant, malgré cette croissance remarquable, le taux de chômage reste le plus élevé de l’Union européenne et des pays de l’OCDE, ce qui maintient la position de l’Espagne en tant que pays confronté à des défis importants sur son marché du travail.

Selon la Banque d’Espagne, le taux de chômage devrait continuer à diminuer dans les années à venir, atteignant 10,5 % à la fin de 2025. Les prévisions optimistes suggèrent qu’il pourrait passer sous la barre symbolique des 10 % en 2027, ce qui marquerait une étape symbolique après près de vingt ans. Cette projection laisse entrevoir une amélioration progressive du marché de l’emploi, même si la situation demeure encore préoccupante par rapport à la moyenne européenne et mondiale. La volonté politique et les mesures structurelles seront sans doute déterminantes pour concrétiser cette tendance à la baisse.

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