Selon un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le monde dépensera cette année 580 milliards de dollars pour les centres de données, soit 40 milliards de dollars de plus que pour la recherche de nouvelles réserves de pétrole. Ces chiffres illustrent des bouleversements majeurs dans l’économie mondiale, et la comparaison entre les centres de données et le pétrole est d’autant plus pertinente au regard des inquiétudes concernant l’impact de l’IA générative sur le changement climatique. Dans un récent épisode du podcast Equity de TechCrunch, Kirsten Korosec, Rebecca Bellan et moi-même avons discuté des conclusions de ce rapport.
Il ne fait aucun doute que ces nouveaux centres de données seront gourmands en énergie et qu’ils exerceront une pression accrue sur des réseaux électriques déjà surchargés. Cependant, Kirsten a souligné un potentiel positif : de nombreux projets pourraient être alimentés par l’énergie solaire, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour les startups axées sur des approches innovantes en matière d’énergie renouvelable. Nous avons également abordé le financement de ces projets, OpenAI annonçant un engagement de 1,4 trillion de dollars pour la construction de centres de données, Meta s’engageant à hauteur de 600 milliards de dollars, et Anthropic ayant récemment annoncé un plan de 50 milliards de dollars pour un centre de données.
La question demeure de savoir si l’essor des centres de données en IA pourra réellement se réaliser sans l’appui des gouvernements et des innovations durables.
Kirsten a mis en avant les avantages potentiels de cette situation. Tim De Chant, notre reporter spécialisé dans la technologie climatique, a rapporté que beaucoup de centres de données se tournent vers les énergies renouvelables en raison de la facilité d’obtention des permis nécessaires à l’installation de panneaux solaires. Cela pourrait donc être bénéfique pour les entreprises qui développent des technologies visant à réduire les émissions polluantes. Cependant, le montant colossal investi dans la recherche de nouvelles réserves de pétrole reste frappant.
Rebecca a également noté que la majorité de la demande en électricité proviendrait des États-Unis, suivis de la Chine et de l’Europe. Une autre observation importante est que la localisation de ces centres de données se fait souvent près de grandes villes, ce qui pose des défis supplémentaires concernant les connexions aux réseaux électriques. Cela signifie que l’accent doit être mis sur les énergies renouvelables non seulement pour des raisons d’écologie, mais aussi pour des impératifs économiques.
Anthony a soulevé des questions sur l’impact de ces projets sur les environnements urbains et suburbains. La réalité de la construction à grande échelle de ces centres de données pourrait transformer significativement nos paysages. De plus, il demeure une incertitude quant à la réalisation de ces projets ambitieux, étant donné les investissements colossaux nécessaires. Des entreprises comme OpenAI doivent trouver un équilibre entre leurs ambitions de développement et leur rentabilité à court terme, tandis que la nécessité d’un soutien gouvernemental pour ces initiatives se fait de plus en plus pressante.
