Le 12 juillet, l’île de Salamina, proche d’Athènes, a vu flotter le drapeau grec sur fond de tensions sociales. En effet, les députés grecs ont ratifié, jeudi, un projet de loi controversé qui assouplit les règles concernant la durée de travail quotidienne, permettant ainsi aux employés de travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur, moyennant une rémunération supplémentaire.
Ce texte, défendu par le gouvernement conservateur, fait l’objet d’une vive opposition, tant de la part des syndicats que de l’opposition de gauche. Ces derniers dénoncent une régression des droits des travailleurs, qualifiant ce projet de loi de “véritable Moyen Âge du travail”. Les débats au sein du parlement ont été particulièrement animés, mettant en lumière un fossé grandissant entre les partisans de la mesure et ceux qui craignent pour l’équilibre des conditions de travail en Grèce.
Cette mesure limite la possibilité de travailler 13 heures à 37 jours par an, mais elle a suscité une forte contestation dans le pays.
La loi stipule également que cette possibilité de travail prolongé ne pourra être appliquée que sur une base volontaire et sera limitée à un maximum de 37 jours par an. Ainsi, la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, a tenté de rassurer en affirmant que les droits des travailleurs restent protégés. Actuellement, la durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est fixée à huit heures, avec la possibilité d’ajouter jusqu’à trois heures supplémentaires.
Cependant, la mesure a ravivé des inquiétudes concernant les conditions de travail dans un pays où le temps de travail hebdomadaire s’établit à 39,8 heures, bien au-dessus de la moyenne de l’Union européenne, qui est de 35,8 heures. Ces chiffres rendent la question de la surcharge de travail encore plus cruciale dans le contexte actuel de la crise économique durable que traverse le pays.
Alors que les syndicats organisent des grèves et des manifestations pour faire entendre leur voix, l’issue de cette législation pourrait avoir des répercussions durables sur le marché du travail grec et sur le bien-être des travailleurs. En somme, la Grèce se trouve à une croisée des chemins où les revendications sociales se heurtent à des décisions politiques controversées.
