Lorsque Phoebe Gates et Sophia Kianni, les fondatrices de Phia, ont décidé de créer une startup axée sur l’intelligence artificielle, elles ont ciblé un domaine qu’elles connaissaient bien : le shopping en ligne. Les fondatrices, qui se sont rencontrées à Stanford en étant colocataires par hasard, ont passé des heures à essayer de trouver les vêtements parfaits pour compléter leur garde-robe. Elles ont compris que l’IA pouvait aider les gens à découvrir, magasiner et acheter de nouvelles manières. Elles ont également réalisé que cette capacité représentait une opportunité de marché.
« Il semblait qu’il y avait un immense espace blanc pour comprendre ce que nous devrions réellement acheter, et pourquoi tout le monde ne dispose pas d’un conseiller personnel dans sa poche ? » a déclaré Gates sur scène lors de TechCrunch Disrupt 2025. La startup est née d’un projet de classe où elle a prouvé sa demande initiale. Toutefois, le service n’a été lancé au public qu’après que Phia ait trouvé le bon ajustement produit-marché, souligne Kianni.
Phia promet d’assister les utilisateurs non seulement dans leurs achats, mais aussi à comprendre la valeur réelle de ce qu’ils achètent.
L’outil, disponible en tant qu’extension de navigateur et application, permet aux acheteurs de comparer les prix, y compris pour des articles d’occasion, ce qui ajoute un facteur de durabilité à l’expérience d’achat. Phia dit qu’elle s’intègre à plus de 150 plateformes de seconde main et possède plus de 350 millions d’articles dans sa base de recherche interne. Kianni a souligné que l’achat d’occasion représente une réduction de 80 % de l’empreinte carbone par rapport à l’achat de nouveaux articles, et est également moins cher.
La startup développe également un conseiller d’achat basé sur l’IA qui aidera les utilisateurs à comprendre des facteurs de valeur tels que les bonnes affaires, ou ce que pourrait être la valeur résiduelle d’un article, ainsi que des bases de la mode comme savoir si l’article conviendra en fonction des commandes et retours précédents des utilisateurs. Les fondatrices ont mis en place diverses tactiques pour attirer un public, y compris un programme d’ambassadeurs, la création de contenu sur le développement du produit, et même le lancement d’un podcast.
« La capacité d’acquérir des centaines de milliers de téléchargements à moindre coût grâce au podcast et aux différents canaux de distribution a été vraiment importante », a indiqué Kianni. De plus, Gates a expliqué que partager les réalités de la création d’une startup avec leur public a aidé les utilisateurs potentiels de Phia à se connecter avec les fondatrices et leur histoire. « Je pense qu’il y a eu une sorte de trépas de l’ego que nous avons dû traverser », a déclaré Gates, tout en soulignant qu’elles venaient d’un milieu privilégié, mais qu’elles ne cherchaient pas nécessairement les conseils de son père célèbre.
