Dans une étude récente publiée par le Céreq, il est mis en lumière que les diplômés de CAP bénéficient d’une insertion professionnelle plus favorable que leurs homologues non diplômés. Cependant, leur parcours reste moins compétitif comparé à celui des titulaires d’un baccalauréat professionnel. Cette analyse s’appuie sur des données issues des enquêtes Génération, qui ont suivi les jeunes sortis de formation initiale en 2010 et en 2017.
Selon l’étude, environ 119 600 jeunes sur les 746 000 sortants de la Génération 2017 avaient choisi un cursus de CAP à un moment donné de leur parcours. L’effet de la voie de formation sur les conditions d’insertion est significatif, car il est observé que l’apprentissage dans le cadre du CAP conduit à des résultats nettement plus favorables en termes d’employabilité. Cette observation alimente le débat sur l’efficacité des différentes voies de formation dans le système éducatif français.
Ainsi, l’insertion professionnelle des titulaires de CAP, bien qu’en progression, est encore à des années-lumière de celle de leurs pairs titulaires d’un bac pro.
Cette analyse du Céreq soulève des questions essentielles sur le positionnement du CAP dans le paysage éducatif. Les auteurs mettent en exergue les disparités en matière d’insertion professionnelle selon le mode de formation. L’apprentissage, par exemple, semble constituer un facteur déterminant pour améliorer les perspectives d’emploi des diplômés de CAP, ce qui pourrait inciter les acteurs de la formation à reconsidérer et à valoriser cette voie.
En conclusion, bien que le CAP représente une voie d’insertion professionnelle avantageuse par rapport à l’absence de diplôme, il reste en retrait par rapport à d’autres qualifications comme le bac pro. Cette situation met en lumière l’importance de la qualité et de la pertinence des formations proposées afin de garantir une meilleure intégration des jeunes sur le marché du travail.