L’inspection du travail rejette le motif économique d’un licenciement chez Michelin et assure que le groupe est “rentable”

Illustration générée par intelligence artificielle

En novembre 2024, Michelin a annoncé la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, se justifiant par une supposée dégradation de la compétitivité en Europe et la montée de la concurrence asiatique. Cette décision a entraîné la suppression de 1.254 postes, suscitant une vive réaction des syndicats et une contestation de la part des salariés affectés. Les nouveaux licenciements annoncés dans ce cadre ont ouvert la voie à des recours juridiques, dont la dernière décision de l’inspection du travail pourrait avoir des ramifications importantes pour le groupe.

Il a été rapporté que l’inspection du travail a rejeté le motif économique d’un licenciement d’un élu syndical de l’usine de Vannes, prévu dans le vaste plan social déployé par Michelin. Selon un document consulté par l’AFP, l’institution a clairement indiqué : “Les données économiques du groupe Michelin (…) n’établissent pas que la survie du groupe Michelin est menacée.” Cette déclaration marque un tournant significatif dans la saga de ces licenciements, remettant en question les justifications avancées par la direction.

“L’absence totale de justification économique pour le licenciement est un tournant majeur pour les salariés de Michelin.”

Pour l’avocat Me Fiodor Rilov, qui défend une partie des salariés, c’est une avancée jugée “excellente” et promet de potentiels impacts positifs sur la situation des travailleurs en lutte contre ces licenciements. L’inspection a également souligné que les éléments présentés par un expert mandaté par le comité social et économique (CSE) montrent en réalité que Michelin est une entreprise rentable, ce qui renforce encore plus les doutes sur le motif économique avancé pour justifier les licenciements.

Alors que les licenciements touchent un grand nombre de salariés, environ 900 au total, d’autres ont opté pour des départs en retraite ou des pré-retraites. Cet environnement chaotique soulève des interrogations sur les véritables intentions de la direction de Michelin, particulièrement lorsqu’un porte-parole du groupe a affirmé que les licenciements de certains élus avaient été validés par l’inspection du travail.

En parallèle, une procédure distincte a été initiée par des salariés concernant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), mais elle a été rejetée par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Les employés ont décidé de faire appel, témoignant ainsi de leur détermination à contester les décisions prises par la direction de Michelin et à défendre leurs droits. L’avenir reste incertain, mais la décision de l’inspection du travail pourrait bien influer sur la suite des événements.

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