Le mois de septembre 2025 a été le théâtre de plusieurs mouvements sociaux en France, principalement en réaction aux mesures du budget 2026. Ces mobilisations ont reçu le soutien des organisations syndicales, qui ont appelé à des manifestations et entraîné de fortes perturbations dans le secteur des transports. Dans ce contexte, il devient crucial pour les professionnels des Ressources Humaines de comprendre les règles encadrant le droit de grève, afin de gérer au mieux cette rentrée marquée par des tensions sociales.
Le droit de grève est un droit constitutionnel en France, inscrit dans le Préambule de la Constitution de 1946. Ce principe fondamental garantit aux salariés la possibilité de défendre leurs intérêts professionnels, sous certaines conditions. Pour qu’une grève soit considérée comme licite, il est nécessaire qu’il y ait un arrêt total et collectif du travail, ainsi que des revendications professionnelles claires. Si ces conditions ne sont pas respectées, la grève pourrait être jugée illicite, exposant les grévistes à des sanctions.
Respecter le droit de grève tout en assurant la continuité de l’activité nécessite une connaissance approfondie des règles applicables et un dialogue social constructif.
Du côté des employeurs, plusieurs obligations subsistent pendant une grève. Tout d’abord, le contrat de travail des salariés grévistes est suspendu, de même que leur rémunération, bien que celle-ci demeure proportionnelle à la durée de la grève. Par ailleurs, les employeurs ne peuvent pas sanctionner un salarié pour avoir exercé son droit de grève, sauf en cas d’abus manifeste, tel que des dégradations ou des violences. L’employeur est en effet tenu d’assurer la continuité de l’activité de l’entreprise, mais doit le faire sans tenter de réquisitionner ou de remplacer les salariés grévistes.
Face à cette situation, il est conseillé aux départements de ressources humaines de préparer un plan de continuité de l’activité, en identifiant les fonctions essentielles et en adaptant temporairement les horaires de travail. De plus, la mise en place d’une communication claire et factuelle avec les employés et les clients est primordiale, afin de maintenir la confiance et la transparence au sein de l’organisation. Former les managers de proximité pour gérer les tensions et s’assurer d’un traitement égal entre grévistes et non-grévistes est également une étape clé pour naviguer à travers cette période délicate.
En conclusion, la gestion du droit de grève est un enjeu complexe pour les employeurs. Connaître les règles en vigueur, maintenir un dialogue social ouvert et anticiper les perturbations sont des éléments fondamentaux pour traverser ces périodes de turbulences tout en assurant la pérennité de l’activité économique. En cas de doute, il est conseillé de consulter un juriste ou un avocat spécialisé pour sécuriser les décisions à prendre.