Gagner moins d’argent pour pouvoir télétravailler: près d’un tiers des Européens seraient prêts à l’accepter (mais pas plus de 2,6% de perte en moyenne)

Illustration générée par intelligence artificielle

Une récente étude de la Banque centrale européenne (BCE) met en lumière une tendance marquante sur le marché du travail : 30% des salariés européens seraient disposés à accepter une diminution de leur salaire pour bénéficier de deux jours de télétravail par semaine. Ce résultat souligne l’importance croissante du télétravail, particulièrement dans le contexte actuel où de nombreuses entreprises cherchent à attirer les talents avec des conditions de travail flexibles. En effet, certaines offres d’emploi mettent en avant cette possibilité, qui peut parfois compenser un salaire initialement peu attractif.

Les salariés montrent un attachement sans précédent au télétravail, une situation qui a été illustrée par les récentes manifestations des employés de la Société Générale, qui s’opposent à la restriction de leur capacité à travailler à domicile. Cette mobilisation témoigne de l’importance que revêt cet avantage pour les travailleurs, qui n’envisagent pas de renoncer à leur flexibilité de travail, même au prix d’une réduction salariale.

La possibilité de télétravailler est perçue comme un avantage non salarial précieux par de nombreux employés, surtout parmi les jeunes et les parents.

Selon les résultats de l’enquête, les salariés expriment une certaine volonté de faire des concessions financières pour conserver cette forme de travail. On constate que 13% des répondants seraient prêts à accepter une réduction de salaire oscillant entre 1 et 5%, tandis que 8% accepteraient une baisse de 6 à 10%. En outre, 9% des personnes sondées envisagent de perdre plus de 10% de leur salaire. En moyenne, les salariés accepteraient une réduction de 2,6%, un chiffre qui, bien que significatif, reste en deçà des attentes relevées dans d’autres pays, comme les États-Unis où une baisse de 7% a été mentionnée.

L’étude souligne également des variations en fonction du mode de télétravail souhaité. Par exemple, les salariés en situation de télétravail à plein temps se disent prêts à sacrifier jusqu’à 4,6% de leur rémunération, contre seulement 1,6% pour ceux qui télétravaillent un jour par semaine. Dans ce contexte, il apparaît que le télétravail hybride, combinant présentiel et distanciel, reste la formule la plus prisée parmi les salariés européens.

Les résultats de l’étude soulignent que certains groupes, tels que les jeunes, les parents et les travailleurs éloignés de leur lieu de travail, montrent une plus grande disposition à accepter une diminution de leur salaire en échange de la flexibilité offerte par le télétravail. En revanche, des critères tels que le revenu, le niveau d’éducation ou le sexe semblent avoir un impact limité sur l’attachement des employés à cette modalité de travail. Dans les années à venir, il est fort probable que le mode de travail hybride s’impose comme un standard dans le monde professionnel, redéfinissant les attentes des salariés face à leur employeur.

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