Transparence salariale : la France en retard ?

Illustration générée par intelligence artificielle

Une récente étude de SD Worx dévoile une réalité préoccupante en matière de transparence salariale en France. Près de 50 % des employeurs affirment travailler activement sur ce sujet afin de se conformer à la future directive européenne, tandis que l’autre moitié semble bousculée par le temps qui passe. Ce besoin d’anticipation devient urgent à l’approche des nouvelles obligations légales, mais il soulève aussi des questions quant à l’efficacité des pratiques de ressources humaines en place. La connaissance des salaires et des politiques d’augmentation doit impérativement être revue pour répondre aux attentes croissantes des employés.

En effet, l’étude met en lumière un défi majeur pour les professionnels des ressources humaines : 24 % d’entre eux considèrent le salaire et les avantages sociaux comme des obstacles conséquents. Par ailleurs, un tiers des employeurs français reconnaît des écarts de rémunération significatifs entre les hommes et les femmes. Cependant, à peine 41 % des employés estiment que leur entreprise agit réellement pour réduire ces inégalités. Ce constat témoigne non seulement des efforts à fournir, mais aussi de la nécessité de faire évoluer la culture d’entreprise pour instaurer une véritable transparence sur les rémunérations.

“La transparence salariale n’est donc plus une option. Elle devient à la fois une contrainte légale et un atout stratégique.”

Un rapport de How Much révèle que 65 % des salariés souhaitent connaître les salaires de leurs collègues pour vérifier l’équité, mais 63 % d’entre eux n’ont pas accès à cette information. Ce silence autour des salaires rend la compréhension des critères d’augmentation encore plus floue : 62 % des salariés ignorent totalement ces aspects. La discussion sur les rémunérations reste taboue pour 53 % des employés, tandis qu’un tiers considère ce sujet comme normal, illustrant la difficulté pour les entreprises d’instaurer une culture de transparence.

À l’horizon 2026, conformément à la directive européenne, toutes les entreprises de plus de 100 salariés devront rendre public leurs écarts de rémunération. Seule une minorité de Français est au courant de cette évolution, ce qui constitue un risque majeur de non-conformité. En parallèle, seuls 35 % des salariés estiment que leur salaire est compétitif, et plus de la moitié se considère sous-payée, notamment dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Les femmes, par ailleurs, sont particulièrement critiques à cet égard.

Ce contexte met en exergue la nécessité d’une transformation rapide du paysage salarial en France. Les entreprises ont désormais l’obligation et l’opportunité d’adopter des pratiques plus transparentes et équitables, leur permettant ainsi de renforcer la confiance des employés et de favoriser leur engagement. En intégrant la transparence salariale dans leur stratégie RH, elles pourront non seulement se conformer à la directive, mais également utiliser cet enjeu comme un levier crucial pour la motivation et la fidélisation des talents.

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