“Si les rendements baissent, je choisis de m’en foutre”: ces entreprises qui autorisent leurs salariés à moins travailler pendant l’été

Illustration générée par intelligence artificielle

À l’approche de l’été, certaines entreprises prennent des initiatives audacieuses en adaptant le temps de travail de leurs employés. Des notions telles que la “semaine de 4 jours” ou les “summer hours” sont mises en avant comme des moyens de permettre aux salariés de profiter des beaux jours. Cependant, cette flexibilité est-elle compatible avec la rentabilité des entreprises ? C’est la question posée par plusieurs dirigeants, dont Olivier Sales, patron de la société Love Radius, qui a introduit la semaine de 4 jours pendant les mois d’été.

Love Radius, une entreprise de Toulon spécialisée dans la production de portes-bébés, a repensé son organisation depuis sept ans. Olivier Sales observe que bien que l’activité soit moins intense en août, cette initiative vise avant tout à interroger la notion de travail et son organisation. “L’idée, c’est de se dire qu’il peut y avoir des temporalités différentes dans le travail”, explique-t-il. Cette nouvelle approche permet aux employés de bénéficier d’un cadre de travail plus souple, favorisant ainsi leur épanouissement.

“Si les rendements baissent, je choisis de m’en foutre un peu, parce que globalement, tout va bien.” – Olivier Sales

Les retours des employés sont encourageants. Selon Olivier, passer à une semaine de 4 jours rend les salariés plus attentifs et concentrés. “C’est un peu plus de travail, mais on arrive quand même à ne pas être surchargés”, affirme-t-il. Toutefois, même si cette méthode favorise le bien-être des employés, elle pose la question de la rentabilité pour l’entreprise. Olivier admet qu’il est difficile d’évaluer l’impact sur le chiffre d’affaires, mais il est convaincu que l’implication des employés prime sur le temps de présence.

D’autres entreprises à l’international adoptent aussi ce genre d’initiatives. Les exemples ne manquent pas, comme le studio de jeux vidéo Turbulent à Montréal, qui permet à ses employés de débaucher le vendredi à midi pendant l’été. Ce système a pour but de recharger les batteries des équipes. Le consultant Samuel Durand, dans son documentaire sur le futur du travail, souligne que ces mesures peuvent réellement renforcer l’envie des employés de rester au sein de l’entreprise et d’y être motivés.

Cependant, ces pratiques ne doivent pas être des simples effets d’annonce. Jean-Christophe Villette, psychologue du travail, met en garde contre les initiatives mal préparées et sans concertation avec les salariés. Un équilibre est essentiel : tout en cherchant à améliorer le climat de travail, les responsables doivent s’assurer que cette flexibilité ne déplace pas la charge de travail sur d’autres services. En Espagne, le travail est souvent organisé en journées intensives pour éviter la chaleur estivale, mais la réadaptation à la routine de travail standard après l’été peut être un défi. Pour Olivier Sales, cette adaptation est une opportunité de récupérer du temps et de recharger les batteries.

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