À l’heure où l’État envisage de restreindre l’usage du compte personnel de formation (CPF) pour financer les bilans de compétences, une étude menée par l’organisme Sensei soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’accès à ce dispositif essentiel. Les résultats de cette enquête, réalisée auprès de 420 bénéficiaires, montrent que 97% des personnes ayant suivi un bilan de compétences utilisent leur CPF pour financer cet accompagnement. Ces chiffres révèlent l’ampleur de la dépendance au CPF pour l’accès à ces dispositifs, notamment dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026.
Avec 75% des bénéficiaires affirmant qu’ils n’auraient pas entrepris un bilan de compétences sans le soutien financier du CPF, il devient crucial d’examiner les conséquences d’une restriction de l’éligibilité de ce dispositif. Les acteurs du bilan de compétences, déjà préoccupés par l’avenir des financements, trouvent dans cette étude de nouveaux arguments pour défendre la nécessité de maintenir un accès facilité à ce dispositif via le CPF, qui joue un rôle fondamental dans l’évolution professionnelle des individus.
Limiter l’accès au CPF pour les bilans de compétences pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la formation professionnelle.
L’étude conjointe de Sensei et du cabinet Archipel&Co met en lumière l’importance critique du CPF dans l’accompagnement des personnes souhaitant faire un bilan de compétences. Les résultats soulignent également le rôle économique du dispositif : en soutenant les bilans de compétences, le CPF contribue à la mise à jour des compétences et à l’employabilité des individus, ce qui, à long terme, pourrait se traduire par des économies pour l’État en réduisant le chômage et en favorisant l’insertion professionnelle.
Les inquiétudes liées à une éventuelle suppression ou limitation de l’éligibilité du CPF pour les bilans de compétences ne peuvent donc être ignorées. Alors que les bénéficiaires de ce dispositif démontrent des résultats concrets sur leur parcours professionnel, les décideurs politiques doivent considérer avec soin les implications d’une telle mesure. L’accès à des bilans de compétences, soutenus par le CPF, est crucial pour garantir une formation continue et adaptée aux évolutions du marché de l’emploi.
Face à ces enjeux, il est essentiel que les discussions autour du projet de loi de finances 2026 incluent des perspectives éclairées sur l’impact économique et social que pourrait avoir la restriction de l’usage du CPF. La pérennité des dispositifs de formation et d’accompagnement passe inévitablement par une collaboration étroite entre les acteurs de la formation, les bénéficiaires et les pouvoirs publics, afin de garantir une gestion optimale des ressources disponibles.