Selon une étude annuelle publiée par le cabinet Deloitte, les données récemment analysées auprès de 300 entreprises révèlent une évolution des salaires en 2025. Les salaires des ouvriers et employés (OETAM) ont enregistré une hausse de 2,5%, tandis que les cadres voient leur salaire augmenter de 2,3%. Ces chiffres témoignent d’un léger ralentissement par rapport aux augmentations significatives observées en 2024, où les salaires avaient crû respectivement de 3,5% pour les OETAM et de 3,4% pour les cadres.
Cette année, Sophie Lazaro, associée capital humain chez Deloitte, souligne un retour à une « normale » salariale, après des années d’augmentations élevées en lien avec une forte inflation. Selon elle, les augmentations salariales sont désormais plus proches des niveaux antérieurs à 2020, marquant ainsi un changement significatif dans les considérations financières des entreprises face aux fluctuations économiques.
Les prévisions d’augmentation salariale pour 2026 montrent un recul, reflétant l’instabilité socio-économique actuelle.
En parallèle, l’étude aborde également l’écart salarial entre les sexes. Bien que les hommes continuent à percevoir des salaires plus élevés, cet écart moyen a été réduit à 2,3% en 2025, contre 3,8% en 2024. Ce progrès s’inscrit dans un cadre réglementaire européen de plus en plus fort concernant l’égalité salariale. Pour les ouvriers et employés, cet écart n’est plus que de 1,4%, tandis qu’il demeure plus significatif chez les cadres avec 3% et chez les cadres supérieurs avec 10,2%.
Un autre point soulevé par l’étude concerne les disparités géographiques. L’écart salarial entre l’Ile-de-France et les autres régions s’est creusé, passant de 4% à 5,6%, ce qui souligne les inégalités persistantes entre la région capitale et le reste du pays. À ce sujet, les prévisions d’augmentation pour 2026 sont en baisse, passant de 3% à seulement 2% pour l’ensemble des catégories socioprofessionnelles, ce qui indique une incertitude prédominante dans le climat économique et politique actuel, tant au niveau national qu’international.