Le Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) a mis en place un nouvel outil basé sur l’intelligence artificielle, dont l’objectif ambitieux est de réduire de moitié les mandats réglementaires fédéraux, selon un reportage du Washington Post. Citant une présentation PowerPoint datée du 1er juillet, le quotidien rapporte que le DOGE AI Deregulation Decision Tool est conçu pour analyser environ 200 000 réglementations fédérales et identifier celles qui ne sont plus nécessaires selon la loi. L’objectif est d’atteindre cette réduction d’ici le premier anniversaire du retour au pouvoir de Donald Trump.
Ce projet semble déjà être en cours, la présentation indiquant que l’outil a été utilisé pour examiner les réglementations au sein du Département du Logement et du Développement Urbain, ainsi que pour rédiger “100 % des dérégulations” du Bureau de Protection Financière des Consommateurs. Cela montre une ambition claire du DOGE, qui vise à assouplir le cadre réglementaire existant pour favoriser un climat d’affaires plus souple.
L’outil de dérégulation du DOGE pourrait transformer le paysage réglementaire fédéral dans un avenir proche.
Un porte-parole de la Maison Blanche a confié au Washington Post que “aucun plan unique n’a été approuvé ou validé”, tout en louant l’équipe du DOGE comme “les meilleurs et les plus brillants dans le domaine”. Cette reconnaissance souligne à quel point la Maison Blanche compte sur les capacités d’innovation de cette équipe, malgré les controverses entourant certaines des technologies qu’ils ont mises en œuvre par le passé.
Il est important de noter que le DOGE a déjà développé plusieurs outils d’IA depuis le début de l’administration Trump, dont certains ont suscité des préoccupations, notamment un outil qui avait tendance à “halluciner” concernant la taille des contrats des Anciens Combattants. Ces incidents mettent en lumière les défis associés à l’usage de l’IA dans un cadre gouvernemental, où des erreurs peuvent avoir des conséquences significatives.
En somme, l’initiative du DOGE pourrait marquer un tournant dans la gestion des réglementations fédérales, avec l’espoir de créer un environnement plus favorable aux affaires. Cependant, le chemin vers une réduction significative des règlements sera semé d’embûches, tant sur le plan technique que sur le plan politique, laissant entrevoir un avenir incertain pour cette démarche audacieuse.