L’acompte sur salaire n’est pas une faveur : de plus en plus de Français demandent à recevoir une partie de leur paie en avance

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Une récente proposition de loi vient d’être déposée afin de faciliter l’accès à l’acompte sur salaire, une mesure qui pourrait aider de nombreux salariés à éviter les agios en cas de découvert. Cette pratique, bien établie dans les pays anglo-saxons, commence à faire son chemin en France et pourrait être simplifiée grâce à cette nouvelle législation. Les start-up de l’Hexagone se positionnent sur ce marché encore émergent par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, offrant la possibilité aux employés de retirer une partie de leur salaire, déjà gagné, via une application mobile.

Yann Le Floc’h, PDG de l’entreprise Stairwage, souligne que cette hausse des demandes d’acompte est principalement liée à l’inflation et à l’affaiblissement du pouvoir d’achat. “C’est du bon sens social”, déclare-t-il, arguant que l’accès à son propre salaire devrait être un droit. En effet, la dichotomie entre un salaire versé mensuellement et les dépenses quotidiennes génère un besoin pressant pour de nombreuses personnes. Les secteurs comme la santé, la restauration ou les services à la personne adoptent de plus en plus ce système, répondant à une demande croissante tant de la part des salariés que des employeurs.

“Si l’acompte sur salaire devient un droit, moins de salariés auront honte de demander un soutien financier.” – Nabil Azzouz

Les start-up telles que Stairwage et Spayr avancent des fonds aux salariés, qui sont ensuite remboursés par l’entreprise à la fin du mois. Ce service est généralement proposé sous forme d’abonnement mensuel pour l’employeur, avec des tarifs ajustables selon la taille de l’entreprise ou éventuellement basée sur un forfait à l’utilisation. Selon Spayr, environ 25 % des salariés ayant accès à ce service en font une demande de manière récurrente, le montant moyen demandé étant de 180 euros. Ceci est d’autant plus pertinent lorsque l’on considère que le découvert bancaire moyen en France est d’environ 230 euros.

Bien que l’acompte sur salaire soit déjà un dispositif légal inscrit dans le code du travail, une proposition parlementaire a été déposée par le député Jean Laussucq, avec le soutien de plusieurs partis, pour “assouplir le dispositif” existant. Cette nouvelle législation viserait à permettre aux salariés de fractionner leur demande d’acompte jusqu’à cinq fois par mois, tout en respectant une limite de 50 % de leur salaire et un délai de versement de 48 heures. Le député précise que cette mesure ne vise pas à revenir sur la mensualisation des salaires ou à encourager l’endettement, mais plutôt à aider les employés à faire face à des frais imprévus.

L’adoption de ce projet de loi pourrait représenter une avancée sociale significative, à condition que des garde-fous soient mis en place pour encadrer le dispositif. Nabil Azzouz, trésorier général de la fédération FO-FGTA, ajoute que la normalisation de l’acompte sur salaire pourrait désamorcer la stigmatisation souvent associée à cette demande. Si cette pratique devenait courante et perçue comme un droit, cela pourrait alléger le fardeau financier de nombreux salariés en difficulté.

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