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La startup Pig.dev, ayant participé à la promotion d’hiver 2025 de Y Combinator, travaillait sur une idée potentiellement révolutionnaire : la technologie agentique IA pour contrôler un bureau Microsoft Windows. Cependant, en mai dernier, le fondateur a annoncé qu’il renonçait à cette technologie pour pivoter vers un tout autre projet : Muscle Mem, un système de cache pour agents IA permettant de déléguer des tâches répétitives.
Il n’est pas inhabituel qu’une entreprise en phase de démarrage comme Pig fasse un pivot, mais ce qui suscite l’intérêt – et qui a alimenté une conversation dynamique lors du podcast Y Combinator de jeudi – c’est que Pig s’attaquait à l’utilisation de l’ordinateur, l’un des grands enjeux à résoudre pour que les agents soient véritablement utiles dans le monde du travail. Une autre entreprise, également issue de Y Combinator, qui traite ce sujet pour le navigateur est Browser Use. Browser Use a gagné en popularité lorsque l’outil agentique chinois Manus, qui s’y appuyait, est devenu viral.
“La technologie nécessaire pour améliorer l’automatisation sur Windows est une douce promesse qui, si réalisée, profitera grandement aux entreprises.”
Browser Use scanne en fait les boutons et éléments d’un site Web pour les transformer en un format plus digeste, semblable à du texte, afin d’aider l’IA à comprendre comment naviguer et utiliser le site. Durant le podcast Y Combinator, Tom Blomfield, partenaire de YC, a comparé Pig à Browser Use pour les bureaux Windows. La discussion a mis en lumière le fait que l’utilisation à long terme de l’ordinateur en termes d’heures, plutôt que de minutes, demeure un obstacle pour les agents. Au fur et à mesure que le contexte pour le raisonnement s’élargit, la précision d’un agent vacille, entraînant une hausse des coûts des modèles de langage.
D’après Blomfield, il est essentiel d’appliquer soit Browser Use, soit l’automatisation de Windows avec Pig dans le secteur entreprise ou dans un secteur vertical. Amjad Masad, le fondateur de Replit, a confirmé cette idée, affirmant que lorsque cette technologie fonctionnera, ces deux entreprises prospéreront considérablement. Toutefois, Erik Dunteman, le fondateur de Pig, a déjà abandonné son projet initial.
Dans son annonce de mai, il a expliqué qu’il souhaitait d’abord proposer un produit API cloud, une approche courante pour livrer des technologies IA. Mais les clients n’en voulaient pas. Il a ensuite essayé de le vendre comme outil de développement, et ils n’en ont pas voulu non plus. “Ce que recherchent les utilisateurs dans le domaine de l’automatisation des applications héritées, c’est de me donner de l’argent et de recevoir une automatisation”, a-t-il déclaré. En fin de compte, les utilisateurs souhaitaient engager un consultant pour faire fonctionner leurs automatisations Windows souhaitées. Dunteman, ne souhaitant pas réaliser des projets uniques, s’est donc orienté vers un nouvel outil de mise en cache IA. Bien qu’il ait refusé de commenter davantage cette décision, il a précisé que son nouvel outil était inspiré par le problème d’utilisation des ordinateurs, en s’attaquant à celui-ci sous un autre angle.
Actuellement, il permet à l’agent de déléguer des tâches répétées au service Muscle Mem afin que l’agent puisse se concentrer sur le raisonnement de nouveaux problèmes et cas limites. “Ce sur quoi nous travaillons est directement inspiré par et applicable à l’utilisation de l’ordinateur, juste au niveau des outils de développement. Je reste très optimiste quant à l’utilisation de l’ordinateur comme ‘dernier kilomètre'”, a-t-il expliqué à TechCrunch. Cependant, cela ne signifie pas que personne ne s’attaque à l’automatisation sur Windows. Microsoft, par exemple, avance dans ce domaine avec l’ajout de technologies d’utilisation d’ordinateurs à son Copilot Studio pour les interfaces graphiques, et a récemment annoncé un outil agentique dans Windows 11 pour aider les utilisateurs à gérer les paramètres.
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