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La proposition de François Bayrou, annoncée le 15 juillet, de réduire le nombre de jours fériés en France, déclenche un vif débat. Le Premier ministre a évoqué la nécessité de “travailler plus” pour redresser les finances publiques, en suggérant la suppression de jours fériés tels que le lundi de Pâques et le 8 mai. Avec une France comptant 11 jours fériés listés dans le Code du travail, cette proposition positionnerait encore davantage le pays dans le groupe des nations ayant le moins de jours de congé en Europe.
Actuellement, seuls le Danemark, l’Irlande, et les Pays-Bas affichent des chiffres similaires, avec respectivement 9 jours fériés. En comparaison, de nombreux pays affichent un nombre nettement supérieur de jours fériés, tels que la Slovaquie avec 15 jours, suivie de l’Autriche, de la Pologne et de l’Espagne qui font partie des nations les plus généreuses en la matière. La question se pose donc: les Français sont-ils vraiment mieux lotis que leurs voisins européens?
“Réduire le nombre de jours fériés pourrait faire plonger la France au dernier rang européen.”
La suppression de deux jours fériés conduirait la France à n’en compter plus que neuf, un chiffre qui nous alignerait avec les pays les moins favorisés d’Europe. Cette mesure, selon le gouvernement, pourrait permettre d’économiser jusqu’à 4,2 milliards d’euros. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a précisé que la contribution que les entreprises devront verser serait en rapport avec la richesse créée par les journées de travail supplémentaires, même si le montant exact n’a pas encore été communiqué.
Il est important de noter que cette proposition ne serait pas la première dans le domaine du travail: depuis 2004, le lundi de Pentecôte est déjà considéré comme une “journée de solidarité”, impliquant un prélèvement de 0,3% de la masse salariale annuelle pour financer l’aide aux personnes âgées et handicapées. Ainsi, cette nouvelle mesure semble s’inscrire dans une logique de durcissement des conditions de travail tout en mettant l’accent sur la nécessaire solidarité sociale.
Les réactions à cette proposition ne manqueront pas de faire l’objet de débats passionnés. Les Français sont-ils prêts à travailler davantage pour un retour sur investissement économique incertain? La question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle reste en suspens, tout comme le débat sur la valorisation du temps de repos dans le monde du travail moderne.
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