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Lors du colloque organisé par la Dares le 1er juillet 2025, les experts ont mis en lumière les limites de la formation des demandeurs d’emploi pour résoudre le problème des métiers en tension. Bien que la formation soit un outil essentiel pour aider les chômeurs à réintégrer le marché du travail, les conclusions de cette journée de débat soulignent qu’elle ne peut à elle seule remédier à un déficit structurel de compétences dans certains secteurs. La question de l’adéquation entre les offres d’emploi et les compétences des candidats reste centrale dans la discussion sur l’emploi en France.
Pascale Petit, économiste à l’Université Gustave Eiffel, a présenté une étude novatrice lors de ce colloque. En utilisant une méthode de testing, elle a envoyé des candidatures pour des postes de maçon et de plombier afin d’évaluer la perception des entreprises envers des dispositifs mis en place dans les régions Bourgogne Franche-Comté et Grand-Est. Les résultats obtenus révèlent une image contrastée de la valorisation de la formation par les employeurs, soulevant des interrogations sur l’efficacité de ces dispositifs.
“La formation seule ne suffira pas à combler le fossé entre l’offre et la demande sur le marché du travail.”
Les conclusions de l’étude de Pascale Petit montrent qu’il n’y a pas d’écart significatif entre les candidats formés et les autodidactes en matière de candidatures spontanées. Cette absence de distinction soulève la question de la reconnaissance des qualifications et du savoir-faire par les employeurs, notamment dans des métiers où la pénurie de travailleurs qualifiés est criante. Dans le cas des maçons, le résultat a été jugé “surprenant”, augmentant les interrogations sur les compétences valorisées sur le marché du travail.
En somme, le colloque a mis en exergue la nécessité d’une approche multidimensionnelle pour traiter le problème des métiers en tension. La formation des demandeurs d’emploi doit être envisagée comme un élément parmi d’autres, devant s’accompagner de mesures complémentaires visant à rendre le marché du travail plus flexible et accessible. Ainsi, les débats ont également abordé l’importance de l’adaptabilité des entreprises, qui doivent être prêtes à former et à intégrer des travailleurs issus de parcours divers.
Les enjeux présentés lors de cet événement soulignent un besoin urgent d’actions concertées pour répondre aux défis actuels du marché de l’emploi. Les acteurs publics et privés doivent collaborer étroitement pour développer des stratégies qui allient formation, reconnaissance des compétences et adaptation des processus de recrutement, afin d’assurer une meilleure adéquation entre les offres d’emploi et les attentes des candidats.
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